Mali : faut-il revisiter l'Accord d'Alger? | PROGRAMME | DW | 22.02.2019
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Mali : faut-il revisiter l'Accord d'Alger?

Lundi (18 février 2019), la Coordination des mouvements de l’Azawad a annoncé qu’elle renonçait à appliquer les nouvelles règles de la vie publique édictées fin janvier à Kidal dans le nord. Il s’agissait, entre autres, de l’interdiction de la consommation d’alcool et du renforcement du rôle du cadi ou juge islamique en lieu et place des institutions de l’État du Mali.

La CMA, qui administre la ville depuis plusieurs années, avait annoncé ces derniers jours vouloir, par exemple, interdire la consommation de l'alcool ou renforcer le rôle du cadi, le juge islamique, au détriment des instances étatiques maliennes. Face à l'insécurité qui augmente et à l'absence de l'Etat dans la région, la CMA se devait, selon elle, de prendre ses responsabilités. Les anciens rebelles justifiaient la teneur de ces mesures par le respect des coutumes locales.

 

Tollé

Face au tollé suscité par la prise de cette série de mesures, l’ex-rébellion a indiqué avoir pris acte de la grande incompréhension suscitée par son projet de renforcer sa présence, son autorité sur la ville, notamment dans les domaines de la sécurité, de la justice et de la gouvernance. Le communiqué signé par le chef de la délégation de la CMA dans le comité de suivi de l’accord d’Alger, Sidi Brahim Ould Sidati affirme reconnaître sur la localité les prérogatives de l’Etat malien.


Une violation flagrante de l'accord

Pour sa part, Ahmed Boutache, le président du comité de suivi de l’Accord d’Alger a estimé que "ceci constitue une violation flagrante de l’Accord et une atteinte aux prérogatives régaliennes du gouvernement de la République du Mali, Nous considérons donc que ces mesures, à caractère réglementaire, indûment prises par le président de la CMA sont nulles et de nul effet. Et le président de la CMA est interpellé pour ne plus avoir à prendre de pareilles initiatives."

Même réaction de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali et de la représentation locale de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine.

 

Par ailleurs, en plus de son rétropédalage, la CMA précise qu'elle est prête au dialogue avec les autorités de Bamako pour mettre en place de nouvelles mesures pour la sécurité de la population à Kidal.

Eric Topona a débattu de ce sujet  avec ses invités :

-Me Seydou Doumbia, président de l’ONG Avocats Sans Frontières-Mali.

-l’économiste Etienne Fakaba Sissoko.

-Et Me Abdramane Mamanta Touré, avocat au Barreau de Bamako.

 

Pour écouter l’intégralité de ce débat, veuillez cliquer sur la photo (ci-dessus).