La Cour africaine (CADHP) face à la désobéissance des Etats

La Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) va-t-elle trop loin dans sa mission ? Deux nouveaux Etats membres du protocole fondateur de cette juridiction basée à Arusha en Tanzanie semblent en tout cas s'interroger. La Côte d'Ivoire et le Bénin, deux pays concernés par des récentes décisions de la Cour manifestent leur intention de ne pas y donner une suite favorable.

La Cour ordonne en effet à la Côte d'Ivoire de suspendre un mandat d'arrêt lancé contre l'ex-Premier Guillaume Soro et concernant le Bénin, alors que le pays avait déjà exprimé des griefs contre la Cour, celle-ci vient encore d'ordonner au autorités béninoises de surseoire à l'organisation des élections communales prévues le 17 mai, suite à une requête de l'opposant Sébastien Ajavon.

Quels développements ce conflit entre les Etats et la Cour pourrait-il avoir ? 

Pourquoi la CADHP, un instrument propre à l'Union africaine semble-t-elle ne plus inspirer confiance ? Pourquoi la Cour était-elle créée et quelle est sa mission ? Autant de questions de Fréjus Quenum à ses invités :

- Honorable Blaise Tchikaya, juge à la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, professeur de droit international public, ancien président de la Commission de l’Union africaine pour le droit international
- Thimotée Yabit Armel, Directeur adjoint de cabinet au ministère de la Justice et de la Législation du Bénin
- et Alice Banens, Conseillère juridique à Amnesty International

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