Entorse et rééducation

Une chute, un choc et puis une douleur aiguë ou latente, parfois l'apparition d'un hématome : il s'agit probablement d'une lésion d'un membre. On parle de fracture, lorsqu'un os s'est cassé ; d'une luxation, lorsque les deux extrémités osseuses d'une articulation se déboîtent, et que le contact entre elles est rompue. Ou d'une entorse, la lésion la plus fréquente : les ligaments, c'est-à-dire les tissus qui relient les articulations entre elles, se distendent. Dans les trois cas, il faut empêcher tout mouvement à l'endroit de la blessure, pour éviter d'aggraver la lésion. Et puis consulter un médecin pour faire un diagnostic.

Pour récupérer l'usage de son membre, il est essentiel de le rééduquer. C'est la mission du kinésithérapeute. Pour en savoir plus, suivez une consultation d'un kiné togolais qui soigne l'entorse d'un sportif. Un reportage signé Noël Kokou Tadegnon, notre correspondant à Lomé.

Les traumatologues du Pays Dogon

Il n'y a pas que le kiné (kinésithérapeute) qui soigne les lésions, il y a aussi le... tradipraticien, notamment en province, où les kinés sont absents. Exemple au Pays Dogon au Mali. L'ONG Aidemet (Aide au développement de la médecine traditionnelle au Mali) a étudié les pratiques des traumatologues traditionnels au Pays Dogon pour évaluer à la fois l'efficacité mais aussi les insuffisances de leur travail. Sur les 4.600 interventions réalisées pendant l'année d'étude, 60% étaient des entorses ou des luxations, 30% des fractures simples et 10% des fractures compliquées. Massages, plantes médicinales, lit traditionnel : Sergio Giani, pharmacien d'origine italienne, et responsable de l'ONG Aidemet, décrypte dans ce magazine les soins des traumatologues traditionnels.