Bénin : quelle légitimité pour des élections sans opposition ? | PROGRAMME | DW | 01.03.2019
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Bénin : quelle légitimité pour des élections sans opposition ?

Les principaux poids lourds de l'opposition pourraient ne pas participer aux prochaines législatives pour raisons administratives. Leur absence serait une premières dans le pays depuis l’avènement de la démocratie en 1990.

Le premier tour des élections législatives aura lieu le 28 avril prochain. Pour y participer, les partis politiques sont tenus de respecter deux conditions : un certificat de quitus fiscal  et le certificat de conformité aux dispositions de la Charte des partis politiques promulguée en septembre 2018.

Alors que le pouvoir justifie ces mesures par le souci d’assainir le système politique national miné par la multiplication des partis politiques, l’opposition crie à l’acharnement et au règlement de comptes.

La Commission électorale nationale autonome (Cena) a enregistré les dossiers de candidature de sept formations politiques, dont  quatre issus de la mouvance présidentielle du 21 au 26 février dernier. Il s’agit du Bloc Républicain (BR), l’Union Progressiste (UP), le Parti du Renouveau Démocratique (PRD), le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (MOELE Bénin).

Côté opposition,  on retrouve seulement trois partis politiques: l’Union sociale libérale (USL) de Sébastien Ajavon, les Forces Cauris pour le Développement du Bénin (FCDB)  et l’Union pour le Développement du Bénin Nouveau (UDBN), qui ont déposé leurs dossiers sans le certificat de conformité.


L’Union sociale libérale de Sébastien Ajavon a également déposé la liste de ses candidats, mais sans disposer du certificat de conformité.

Parmi les grands absents à ce rendez-vous électoral, ceux qui n’ont pas respecté ces conditions, on retrouve l'alliance politique Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) de l'ancien président Thomas Boni Yayi, mais aussi Restaurer l’espoir de Candide Azannaï, l'ancien Ministre délégué chargé de la Défense nationale du premier gouvernement de Patrice Talon.

La Cena a jusqu'au 5 mars 2019 pour se prononcer sur la recevabilité des candidatures déposées.


Les conditions de participation à ces élections législatives sont-elles justifiées ? L'opposition a-t-elle raison de ne pas s'y conformer ? Des élections sans les principaux partis de l'opposition seront-elle crédibles ?

Eric Topona a débattu de ces questions avec ses invités : le député Orden Alladatin, membre de l’Union Progressiste, qui soutient le président Patrice Talon, et Don Clam Abalo, porte-parole de l'Union sociale libérale, le parti fondé par l’homme d’affaire Sébastien Ajavon en exil en France.

Cliquez sur la photo ci-dessus pour écouter l'intégralité du débat.