Le FMI soutient des réformes au Cameroun
27 juin 2017Selon un communiqué rendu public, le Fonds Monétaire International (FMI) va immédiatement mettre à la disposition du Cameroun 173,3 millions de dollars. Le reste de cette facilité élargie, soit presque 493 millions de dollars, sera échelonné sur trois ans.
Le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa, affirme que le Cameroun a été durement frappé par la chute des cours du pétrole. Le Cameroun n’est pas le seul pays de la Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC) qui devrait bénéficier de l'aide du FMI. Le sont aussi concernés, comme a déclaré le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, Abbas Mahamat Tolli.
«Aujourd’hui, je puis dire que tous les pays ont renoué avec le FMI. Les discussions sont très avancées, et d’ici fin juin – juillet, nos programmes seront approuvés par le conseil du FMI».
D’après le Gouverneur de la Banque des Etats de d'Afrique Centrale (BEAC), la structuration de la zone CEMAC engendre des économies très ouvertes. D’où une baisse drastique des réserves de change qui se situe autour de 55% et se traduit par une baisse de liquidité dans le système bancaire de la sous-région.
« Si vous injectez 100 millions, 80 millions sortent du système. Cela est dû au fait que nous ne produisons pas beaucoup, nous n’avons pas une économie très diversifiée. On importe quasiment tout ».
L'aide du FMI ne suffira pas
Les Etats d’Afrique Centrale espèrent que le financement du FMI viendra soutenir non seulement la position extérieure de leur monnaie mais aussi leurs différents budgets de façon à avoir une conjoncture économique plus confortable au deuxième semestre 2017. Mais pour certains experts financier, comme Boniface Tchuenkam, la seule perfusion du FMI ne suffira pas.
«Donc, il est question pour les états de la CEMAC de prendre des mesures au niveau des restrictions budgétaires, sans lesquelles on ne peut pas sortir des problèmes économiques dans lesquels nous sommes baignés depuis longtemps».
Les états de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale espèrent aussi que le cours de leurs matières premières, notamment le pétrole, s’apprécie sur le marché international pour pouvoir améliorer leurs niveaux de réserves de change et relancer la croissance plombée.