Cyberattaque : Les hackers exigent 70 millions de dollars
5 juillet 2021
Difficile pour le moment d’evaluer l’ampleur réelle de cette cyberattaque qui frappe depuis vendredi (02.07.2021), les clients de la société informatique américaine Kaseya. Un millier d’entreprises dans 17 pays seraient touchées par cette nouvelle attaque.
En Suède par exemple, une grande chaîne de supermarchés, Coop, qui représente environ 20 % du secteur dans le pays, a dû fermer samedi plus de 800 magasins, ses caisses étant paralysées par l'attaque. Egalement paralysée, une chaîne de pharmacies.
Pour Peter Hultqvist, ministre suédois de la Défense, "Il s'agit d'une attaque sérieuse contre les fonctions de base de la société suédoise. Elle montre à quel point les systèmes sont fragiles en matière de sécurité informatique. Cela montre que l'on doit constamment, en partie du côté de la société, mais aussi du côté des entreprises, travailler à développer une capacité à se défendre contre diverses attaques informatiques, et c'est quelque chose face à laquelle nous sommes constamment exposés".
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18 milliards de dollars versés aux hackers
Basée à Miami, Kaseya vend des outils informatiques aux entreprises, dont le logiciel VSA, un logiciel destiné à gérer des réseaux de serveurs, ordinateurs et imprimantes.
L’Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) dit surveiller de près la situation. "Nous travaillons avec Kaseya et nous coordonnons avec le FBI pour mener des actions de sensibilisation auprès des victimes susceptibles d’être touchées ", dit Eric Goldstein, responsable pour la cybersécurité au sein de l’organisme.
Les Etats-Unis ont été particulièrement frappés ces derniers mois par des attaques informatiques de ce genre. De grandes entreprises comme le géant agroalimentaire JBS ou même des collectivités locales et des hôpitaux ont été touchés.
Au moins 18 milliards de dollars auraient été versés l’an dernier à des hackers selon l'entreprise de sécurité Emsisoft.
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La Russie accusée
Selon de nombreux experts, les pirates à l'origine de cyberattaques contre la paiement de rançons, sont souvent installés en Russie. Mais, Moscou dément toute implication dans ces attaques.
Un phénomène qui prend de l'ampleur et qui a été un des points principaux soulevé par le président américain, Joe Biden, lors de sa rencontre à la mi-juin avec son homologue russe, Vladimir Poutine.
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Le président américain a indiqué samedi avoir ordonné une enquête, notamment pour déterminer si l'attaque venait ou non de Russie. Pour l'instant, "nous ne sommes pas encore sûrs", avait-il alors déclaré.
Selon plusieurs experts, l'attaque du 2 juillet 2021, a été menée par une organisation affiliée au groupe de hackers russophones connu sous le nom de REvil. Le groupe réclamerait le paiement d'une rançon de 70 millions de dollars (59 millions d'euros) pour débloquer tous les systèmes.