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Piratage informatique à grande échelle

Rémy Mallet
15 mai 2017

150 pays ont été visés par une cyber-attaque mondiale depuis vendredi. Le piratage informatique aurait fait près 200.000 victimes, atteignant des dizaines de milliers d'ordinateurs.

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Symbolbild Cyberkriminalität
Le logiciel de rançon utilisé par les pirates a profité d'une faille dans le système Windows Image : Reuters/K. Pempel

"Sans protection". Voilà, ce qu’écrit d’emblée l’éditorialiste de la Frankfurter Allgemeine Zeitung à propos de la propagation du virus informatique. Wanacrypt, du nom du programme malveillant, est un logiciel de rançon. Il agit en chiffrant le contenu des machines sur lesquels il se répand. Il bloque par la suite les comptes des utilisateurs et leur demande une rançon de 300 dollars pour le déverrouiller. Un paiement pour lequel le logiciel recommande l’utilisation de la monnaie virtuelle Bitcoin. 

Une attaque qui démontre de manière dramatique à quel point les  infrastructures, dites centrales, comme les hôpitaux, en premier lieu, ou les transports et les banques, peuvent être vulnérables, estime le journal de Frankfort.   

En effet, au cours du weekend, plusieurs services de santé ont été obligés d’annuler leurs interventions en Grande-Bretagne en raison des perturbations. Le système bancaire russe, le groupe américain de logistique FedEx ou encore la  compagnie de télécoms espagnole Telefonica ont fait partie des nombreuses victimes du virus. Un virus qui a pu se propager grâce à une faille dans le système de sécurité de Windows.

Symbolbild Cyberattacke
A l'heure actuelle, les hackers n'ont pas encore été identifiés Image : picture alliance/MAXPPP/R. Brunel

L’entreprise américaine a, dans la foulée, réactivé sa mise à jour pour permettre aux utilisateurs de faire face à l’attaque. Et la Frankfurter Allegemeine Zeitung de conclure : "Tout Etat doit se poser la question de savoir s’il veut confier la sécurité de ses citoyens à des privés". 

Selon Europol, la situation s’est stabilisée. Pour la journée de ce lundi,  on ne compte pas plus d’attaques informatiques que celles déjà enregistrées. Une annonce à propos de laquelle la Süddeutsche Zeitung se montre prudente : "L’invasion du virus a été stoppée par chance. Mais il suffit juste d’une autre petite faille pour que les systèmes non-protégés soient affectés. Et comme on le sait d’expérience, cela ne va pas durer avant qu’une brèche ne laisse le champ libre à un autre programme malveillant".   

Nouvel essai balistique de la Corée du Nord 

Le tir, lancé par Pyongyang dimanche, est "une mise en garde" quant à la capacité du pays à atteindre les Etats-Unis, juge le journal Der Spiegel, qui ajoute que la puissance de feu de Pyongyang ne devrait pas être ignorée ou minimisée par l’administration Trump. Les Etats-Unis ne semblent pas négliger la menace puisque le pays a demandé, avec le Japon, la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l'Onu. Washington a aussi appelé à de nouvelles sanctions contre le régime de Kim-Jong-Un. 

Quant à la Frankfurter Allgemeine Zeitung, elle s’interroge sur la valeur et la portée des menaces de la communauté internationale après que plusieurs résolutions de l’ONU ont été violées par la Corée du Nord. "En tout cas pas pour son dirigeant, répond le journal" qui poursuit : "S’il n’a jamais été inquiété dans le passé, doit-il se dire, pourquoi devrait-il l’être maintenant ?". Pour le journal de Frankfort, Moon Jae-in doit être le seul à sincèrement regretter l’action de Pyongyang. Car contrairement à ses prédécesseurs, le nouveau président sud-coréen a dès son investiture révélé son intention de relancer le dialogue avec le voisin nord-coréen.