Ursula von der Leyen et Ormuz dans les journaux allemands
11 juillet 2019La Frankfurter Allgemeine Zeitung salue le caractère rassembleur du discours d’Ursula von der Leyen devant les eurodéputés. La FAZ soutient le choix des deux vice-présidents de la Commission, la parité prévue parmi les commissaires et écrit : "von der Leyen fait figure de bonne médiatrice entre le Conseil et le Parlement : que demande-t-on de plus ?"
Climat, climat, climat
"Elle veut pousser la Commission à faire davantage pour le climat", estime pour sa part die tageszeitung.
Ursula von der Leyen a fait de la neutralité climatique son principal objectif d’ici 2050, et elle plaide pour une diminution d’au moins de moitié des émissions européennes de gaz à effet de serre d’ici 2030.
La taz doute que son discours ait suffi à rallier une majorité d’eurodéputés à sa candidature. Les sociaux-démocrates vont discuter entre eux pour savoir si, la semaine prochaine lors du vote au Parlement, ils accordent leurs voix à la conservatrice allemande.
A lire, également dans die tageszeitung, un article qui se fait l’écho d’une étude menée par l’Institut de recherche économique DIW. Cette étude établit qu’en 2017, en Allemagne, encore 1,8 million de travailleurs auraient touché moins que le salaire minimum pourtant fixé par la loi.
Brexit? "No problem!"
La Süddeutsche Zeitung publie, elle, une caricature montrant Boris Johnson, le probable futur Premier ministre britannique, à côté d’un sac de nœuds gigantesque, bien plus grand que lui, et portant l’étiquette "Brexit". Boris Johnson se tient à côté armé d’une petite paire de ciseaux à ongles et s’écrie :"Des problèmes ? Je ne vois pas de problème !"
Patrouilles dans le Détroit d'Ormuz
Le quotidien de Munich commente aussi l’idée de Donald Trump de former une coalition militaire internationale sous commandement américain pour envoyer des navires patrouiller au large du détroit d’Ormuz et de l’Iran.
La SZ estime que l’envoi de bateaux européens pour surveiller que les Houthis du Yémen, soutenus pas Téhéran, ne prennent pas des navires étrangers pour cibles dans cette zone stratégique pour le transport naval située entre l’Europe et l’Asie, est plutôt une bonne idée.
Mais seulement si la chaîne de commandement est décidée en commun et que sont définies des règles unitaires sur la façon de réagir à d’éventuels incidents : l’objectif est d’aider à stabiliser le golfe Persique, pas de faire s’envenimer le conflit.