Un jeudi soir incertain au Burundi
14 mai 2015Un tweet posté sur le compte du président burundais Pierre Nkurunziza affirme qu'il serait de retour au Burundi.
D’après des informations DW dans l'après-midi, Pierre Nkurunziza avait dû quitter dans la journée de jeudi son hôtel de Dar-es-Salaam, où il se trouvait depuis la veille pour participer au sommet de la Communauté de l’Afrique de l’Est, et il aurait été transporté dans un camp militaire tanzanien, pour raisons de sécurité.
Jeudi soir, le Conseil de sécurité de l'ONU a comdamné la tentative de coup d'Etat au Burundi. Les quinze membres du Conseil appellent au calme et à organiser rapidement des "élections crédibles".
Les Etats-Unis ont indiqué reconnaître toujours Pierre Nkurunziza comme président légitime du Burundi.
La radiotélévision nationale comme enjeu
24h après le début du putsch conduit par le général Godefroid Niyombare, à Bujumbura, la capitale, les forces putschistes ont affronté celles restées loyales au président Pierre Nkurunziza à l'arme lourde. Au cœur de leurs combats jeudi : la radiotélévision nationale burundaise, la seule à émettre (de la musique essentiellement). Toutes les radios privées ont été fermées. Trois d'entre elles, parmi lesquelles la RPA, ont été brûlées jeudi.
Pour en savoir plus sur la situation au Burundi jeudi soir, réécoutez notre émission spéciale en cliquant sur l'image ci-dessus.
La plupart des habitants de la capitale ont passé la journée terrés chez eux.
Quant à Daniel Kabuto, du ministère burundais des Relations extérieures, il espère surtout , en tant que citoyen, que la situation ne va pas être instrumentalisée pour raviver des tensions ethniques.