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Rappel de la moitié des soldats tchadiens dans le Sahel

Blaise Dariustone
23 août 2021

Le Tchad va retirer 600 de ses soldats stationnés dans la "zone des trois frontières" aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

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Des troupes tchadiennes en plein exercice à Mao (archive)
Les effectifs de l'armée tchadienne au sein du G5 Sahel vont être réduites de moitiéImage : picture-alliance/AP/J. Delay

Selon le Tchad, le retrait de 600 soldats tchadiens de la zone des trois frontières est le résultat d'un redéploiement stratégique, mais pour certains analystes, il ferait suite aux menaces des mouvements rebelles mais aussi aux récentes attaques terroristes dans le Lac Tchad.

>>> Lire aussi : Et si le dialogue national du Tchad se tenait hors du pays ?

Actuellement, le Tchad compte 1 200 hommes au sein de la force du G5 Sahel. La décision de la réduction de moitié de cet effectif a été prise en concertation avec les partenaires du G5 Sahel. L'objectif est d'alléger le dispositif, qui n'était pas adapté.

La force multinationale conjointe du G5 Sahel
La force multinationale conjointe du G5 Sahel

La lutte contre les terroristes continue

Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien, explique : "En fait, dans une première phase nous avons envoyé 1 200 soldats et par la suite lorsqu'on devait former des bataillons on a constaté que nos forces étaient beaucoup trop importantes. Donc c'est en accord avec le commandant de la force G5 Sahel que nous avons décidé de redéployer  une partie de nos forces qui étaient en surplus. Il ne s'agit en aucun cas d'un rapatriement politique ou économique. Il n'y a aucun doute sur l'engagement du Tchad dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.''

Des soldats tchadiens présentent leurs nouveaux chars donnés par la France à N'Djamena en janvier 2021
Des soldats tchadiens présentent leurs nouveaux chars donnés par la France à N'Djamena en janvier 2021Image : Renaud Masbeye Boybeye/AFP/Getty Images

Pour Kag Senoussi, président de l'Institut  international de gestion des conflits (IIGC) et coordinateur de l'Initiative panafricaine pour le dialogue, la paix et le développement au Tchad, cette décision ferait suite aux menaces des groupes rebelles, mais aussi aux récentes attaques djihadiste ayant entrainé la mort d'au moins 26 militaires tchadiens dans la région du Lac Tchad.

>>> Lire aussi : Les attaques djihadistes se multiplient dans le Sahel

Adaptation aux réalités du terrain

‘'L'Etat tchadien est confronté à des difficultés à un certain nombre de frontières", développe Kag Sanoussi. "Sur le front libyen il y a des groupes rebelles qui continuent à s'agiter, récemment il y a eu des soldats tchadiens qui ont été tués au Lac Tchad."

>>> Lire aussi : Tchad : une transition confisquée par Mahamat Idriss Déby ?

L'analyste estime que ce dispositif du Tchad permettra "d'avoir une équipe plus agile" étant donné que "la lutte contre le terrorisme n'est pas forcément une lutte statique".

Ce retrait de 600 soldats tchadiens a été salué par certains Tchadiens qui n'apprécient pas l'engagement militaire du Tchad dans la lutte contre le terrorisme dans plusieurs pays.