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Le Niger en deuil après un incendie dans une école à Maradi

Ali Abdou | Mahamadou Abdoulkarim | Avec agences
9 novembre 2021

Le drame a coûté la vie à des écoliers de 5 à 6 ans. La ville de Maradi a décrété un deuil et une suspension de cours de trois jours à compter de ce mardi.

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Image des suites de l'incendie survenu en avril à Niamey dans un établissement d'enseignement
Les incendies de classes en matériaux précaires et très inflammables sont relativement fréquents au NigerImage : Marou Madougou Issa

Au moins 26 enfants âgés de 5 et 6 ans sont morts ce lundi (08.11.2021) dans l'incendie de leur école, faite de classes en paille et en bois, à Maradi, dans le sud du Niger.

 "On ignore l'origine de l'incendie, une enquête est ouverte pour la déterminer", a indiqué Chaïbou Aboubacar, le gouverneur qui a aussi annoncé un "deuil de trois jours au niveau de la région de Maradi".

Le directeur régional de l'éducation de Maradi, Mamane Hadi a confié à la Deutsche Welle qu'il s'en remettait aux techniciens en charge de l'enquête, d'établir les circonstances de ce drame. "C'est vraiment un drame, nous n'y pouvons rien", a déclaré le directeur régional de l'éducation qui appelle "les uns et les autres à plus de vigilance".

Un drame à répétition

Image de l'enterrement de victimes de l'incendie dans un établissement d'enseignement de Niamey en avril 2021
Une enquête est annoncée après le drame de MaradiImage : Gazali Abdou

 A la mi-avril 2021, vingt enfants de 3, 4 et 5 ans, étaient morts calcinés dans l'incendie de classes similaires dans un quartier populaire de Niamey baptisé "Pays-Bas", riverain de l'aéroport international et construit dans une ancienne carrière d'argile.

"Ce tragique évènement vient endeuiller une fois de plus le peuple nigérien en général et l'école nigérienne en particulier", regrette le gouvernement dans un communiqué publié lundi soir (08.11.2021). Il décide en conséquence "l'interdiction formelle des classes en paillotes au niveau du préscolaire sur toute l'étendue du territoire".

>>> Lire aussi : Au Sahel, le défi de protéger l'école contre les attaques djihadistes

A Maradi, les parents ont accouru par centaines à l’hôpital pour identifier leurs enfants.

"La situation est très grave, parce que même les enfants qui respirent encore, c’est de la morve qui coule de leur bouche. C’est insupportable à regarder. C’est indescriptible. Je suis entré dans la salle d’identification des victimes, à la recherche de deux enfants. Mon neveu et le fils de mon ami. Je n’ai retrouvé aucun. J’ai vu le fils d’un voisin. Je lui ai montré l’enfant et il ne l’a même pas reconnu. Il a fallu qu’il appelle son nom, pour que l’enfant réponde. C’est très triste. Regarde combien nous sommes nombreux, et je ne pense pas qu’il y ait plus de 20 enfants en soins. Il y a des morts. J’ai vu au moins trois corps sans vie. Je les ai découverts pour voir si les enfants que je cherchais y étaient. Les autorités doivent prendre d'urgence des mesures par rapport aux classes en paillotes, surtout pour les enfants qui ne savent pas comment faire face à un feu".

L'incendie de l'école à Maradi est survenu au lendemain de l'effondrement dans une mine d'or dans la même région. "Le bilan provisoire est de 18 morts. Il y a eu également sept blessés hospitalisés.