1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Mugabe rompt le silence et attaque Mnangagwa

16 mars 2018

Dans une intervention télévisée, l'ex-président zimbabwéen Robert Mugabe revient sur sa destitution en novembre 2017 et dénonce un coup d'Etat. "Une honte à effacer" dit-il, en s'en prenant à son remplaçant Mnangagwa.

https://p.dw.com/p/2uQfR
Simbabwe Mugabe verkündet bei TV-Ansprache nicht wie erwartet Rücktritt
Image : picture alliance/AP Photo/Zimbabwe Herald

Robert Mugabe : "Jamais il n'aurait pu accéder au pouvoir sans l'aide de l'armée"

Robert Mugabe semble n'avoir toujours pas tourné la page de son départ du pouvoir il y a bientôt quatre mois. L'ex-président de 94 ans a fait jeudi (15.03) une intervention sur la chaîne de télévision publique zimbabwéenne SABC.

D'une voix fatiguée, Robert Mugabe, qui a passé 37 ans sans partage à la tête du Zimbabwe avant d'être forcé à rendre le pouvoir le 21 novembre, a dénoncé un coup d'Etat.

Dans cette première déclaration publique depuis son départ, il s'en est notamment pris à Emmerson Mnangagwa, son allié de longue date qui lui a finalement tourné le dos avant de lui succéder. 

<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/bD_oNPxTkx0" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen></iframe>

Le "héros de la lutte pour l'indépendance" a confié n'avoir jamais pensé que "Emmerson Mnangagwa [qu'il a] sorti de l'anonymat en l'amenant au gouvernement, et pour lequel [il a] tant souffert pour sauver la vie en prison car il était menacé de pendaison, sera l'homme qui se retournera [contre lui]."

Rien ne semble plus marcher entre les deux hommes, Robert Mugabe et Emmerson Mnangagwa. 

L'apparition de Mugabe, sur une photo, aux côtés de l'ex-général Ambrose Mutinhiri, candidat déclaré à la prochaine présidentielle, a même nourri les plus folles rumeurs sur son éventuel retour en politique. M. Mutinhiri vient de claquer la porte de la Zanu-PF au pouvoir et a créé un nouveau parti, le Front national patriotique (NFP).

"Jamais il n'aurait pu accéder au pouvoir sans l'aide de l'armée, qui l'a assisté. L'armée s'est assurée que tous les autres organes de l'Etat soient neutralisés complètement. Nous devons effacer cette honte que nous nous sommes imposée. Nous ne méritons pas ça", s'est alarmé Robert Mugabe.

Photo de Fréjus Quenum à côté d'une carte du monde
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum