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Mali : il y a dix ans, Gao tombait aux mains du MNLA

Mahamadou Kane
30 mars 2022

Le 31 mars, la ville de Gao dans le nord du Mali, tombait entre les mains de groupes rebelles entrés en rébellion contre l'Etat malien.

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Les rebelles ont contraint de nombreuses personnes à fuir le Nord du Mali
Les rebelles ont contraint de nombreuses personnes à fuir le Nord du MaliImage : imago images/Joerg Boethling

Ce 31 mars 2012, la ville de Gao, principale ville dans le nord du Mali, tombait entre les mains du MNLA, le Mouvement national de libération nationale de l'Azawad, puis du MUJAO, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest.

Plusieurs centaines de personnes ont été contraintes de fuir la ville pour échapper aux violences que faisaient subir les chefs terroristes aux populations civiles.

L'armée française a soutenu l'armée malienne dans la libération de Gao et d'autres villes du Mali
L'armée française a soutenu l'armée malienne dans la libération de Gao et d'autres villes du MaliImage : Frederic Petry/Hans Lucas/picture alliance

"On enlevait les femmes et les enfants"

"On a tout abandonné. On était obligé d'abandonner. Nous sommes partis sous les tirs", raconte Mariam Diawara.

Le 5 avril 2012, Diouara Mariam Diawara n'avait pas d'autres choix que de quitter Gao qui avait été occupée cinq jours plutôt par les groupes armés. Elle se souvient de cette période sombre de l'histoire de sa ville natale.

" Quand la guerre a surgi, nous étions obligés de fuir Gao. On enlevait les femmes, on enlevait les enfants, on cassait les maisons, on prenait les biens des gens. On tuait les hommes, on tuait les civils et les militaires, les agents de l'Etat. Il n'y avait plus de pharmacies, de centres de santé. Nos parents et proches nous mettaient la pression pour qu'on quitte la ville parce qu'ils craignaient pour notre vie", se souvient Mariam.

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"On tirait partout"

Autre temoignage, celui de Touré Aissa Aliou Touré. Elle s'est vu contrainte d'abandonner sa ville natale avec ses quatre filles et ses trois garçons. Le 31 mars 2012, elle était loin de s'imaginer que Gao allait tomber.

"J'ai quitté Gao le 11 avril pour Bamako avec ma famille. J'étais sur une moto, j'ai même jeté la moto. Je suis rentrée chez une tante. J'étais à l'intérieur de la chambre, il y avait les balles qui passaient. Je ne savais pas quoi faire. Je suis restée là-bas jusqu'au soir."

 

La ville de Gao restera durant dix longs mois sous occupation terroriste. Ce n'est qu'en janvier 2013 qu'elle a été libérée au même titre que Tombouctou par les forces armées maliennes avec l'appui des forces françaises.

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