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Au Mali, l'EUTM plie aussi bagage ou presque

Mahamadou Kane
12 avril 2022

L'Union européenne met un terme à ses missions de formation et d'entraînement militaires dans le pays. Les formations sur les lois de guerre sont maintenues.

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Parmi les formateurs européens, les soldats de la Bundeswehr, ici à Koulikoro
Parmi les formateurs européens, les soldats de la Bundeswehr, ici à KoulikoroImage : Kristin Palitza/dpa/picture alliance

L'annonce a été faite lundi (11.04.2022) par Joseph Borell, le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité. 

Adoptée sur la base de la résolution 2071 du conseil de sécurité des Nations unies en 2012, la mission de formation de l'Union Européenne au Mali avait essentiellement pour objectif d'appuyer l'armée malienne dans ses besoins opérationnels de formation et de conseil pour le commandement, le contrôle, la chaîne logistique et les ressources humaines.

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Pour Hamidou Doumbia du parti Yelema, l'annonce de la fin de cette mission n'est point surprenante :

"C'est prévisible que ces forces se retirent sur certains segments. Je pense surtout à la présence de supposés mercenaires que les partenaires Européens jugent incompatibles avec leur présence au Mali. Maintenant, nous, en tant que Maliens, nous devons en prendre acte faire confiance aux autorités pour faire face aux conséquences de cette décision."

Le volet conseil maintenu 

"Les deux parties peuvent toujours s'asseoir à la même table" (D. Traoré)

Ce volet porte notamment sur le droit international humanitaire, de protections des civils et les droits de l'homme. Drissa Traoré, coordinateur conjoint du projet AMDH - FIDH salue le maintien de ce volet, mais regrette l'arrêt des autres missions en faveur des FAMA, les forces armées maliennes : 

"On aurait bien voulu que cette collaboration puisse continuer afin de renforcer d'avantage les capacités d'intervention des forces armées maliennes. Nous comprenons aussi que, pour faire face aux défis sécuritaires du moment, la poursuite du renforcement des capacités en droits de l'homme et en droit international humanitaire est très importante. Car cela permettra de prévenir d'éventuelles violations des droits de l'homme. Je crois que les deux parties peuvent toujours s'asseoir autour de la même table pour discuter sur la poursuite de cette collaboration."

Un arrêt de la mission de formation de l'EUTM intervient alors que la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, est en visite dans le pays. Elle devrait s'entretenir ce mercredi avec le colonel Assimi Goîta sur le retrait des troupes allemandes du Mali.

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