L'Onu dénonce les atteintes aux droits de l'Homme au Soudan
28 novembre 2008Dans ce rapport, le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l'Homme pointe du doigt la police et l'armée mais surtout les services de sécurité et de renseignement,la fameuse NISS. Ces différentes structures sont accusées d'arrestations arbitraires et d'exactions de tout genre. Les femmes, les réfugiés les opposants politiques et les journalistes sont les grandes victimes de ces exactions.
Ramia Raji est spécialiste du Soudan à Amnesty International. Pour elle, le gouvernement de Khartoum entend museler les libertés dans la perspective des prochaines élections
il ya l' élection présidentielle en juillet 2009. La liberté des gens et des journalistes pour exprimer leurs opinions est primordiale pour des élections démocratiques et libres. Les journalistes et les partis d'opposition doivent pouvoir s'exprimer librement
Pour mettre un terme à ces nombreuses atteintes aux droits de l'Homme, que faire? Il faut de la pression sur le gouvernement soudanais. Ramia Raji.
Il faut mettre la pression sur le gouvernement et changer les législations qui existent et qui donnent du pouvoir aux services de renseignements. Leur pouvoir est anticonstitutionnel et va à l'encontre des lois internationales .Ils peuvent detenir des gens pendant des semaines sans assistance ni avocat.
Le rapport du Haut commissariat de l'Onu pour les droits de l'Homme accuse également l'ancien mouvement rebelle , la SPLA ,l'Armée soudanaise de libération populaire, de recourir aux arrestations arbitraires et de se livrer à des exactions sur les populations civiles. Le rapport dénonce par ailleurs les mariages forcés et la criminalisation des relations sexuelles en déhors du mariage et cela au nom de la charia. Un rapport qui ne prend pas cependant en compte la situation au Darfour où l'armée gouvernementale est en guerre avec des mouvements rebelles