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Les gros titres de la presse allemande

Konstanze von Kotze2 mai 2008

A la Une des quotidiens allemands aujourd’hui : la fête du travail, la remise du prix international Charlemagne et les dangers d’un deuxième tour au Zimbabwe

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Manifestations à Berlin pour le 1er maiImage : AP

Retour sur la journée du 1er mai, fête internationale des travailleurs. Pour die Welt, qui rappelle que ce sont les Nazis qui ont fait du 1er mai un jour férié, la fête du Travail n'est clairement plus ce qu'elle était. « Le 1er mai est devenu un jour triste. La fierté du travail, la fierté du métier et la foi en le futur, tout cela a disparu. Ce jour est devenu le jour des plaintes. L'optimisme du SPD d'antan face au progrès s'est envolé sans laisser de trace. Pour le quotidien conservateur, celui qui s'obstine encore et toujours à célébrer le rituel du 1er mai ne rend en aucun cas service à ceux, au noms desquels il prétend parler : ceux qui ont peur du déclassement social ».


La Frankufurter Rundschau est elle d'un autre avis : « le 1er mai a sa propre tradition et rien n'empêche syndicats et syndiqués de l'entretenir. Sauf s'ils perdent la notion du présent ». Or, ce 1er mai en témoigne : les syndicats n'ont pas perdu le sens des réalités. Et pour preuve: leur combat pour un salaire minimum. Selon le journal de Francfort, il ne suffit pas de se réjouir des bons chiffres du chômage. Il faut aussi sa battre contre les bas salaires, que beaucoup sont obligés d'accepter pour obtenir un travail.


Autre grand thème des quotidiens: la remise, par le président francais Nicolas Sarkozy, du prestigieux prix international Charlemagne à Angela Merkel. L'attribution de ce prix qui récompense des personnalités s'étant particulièrement engagées dans l'unification européenne, a fourni l'occasion rêvée au président français pour une déclaration d'amour en bonne et due forme. La Süddeutsche Zeitung s'en amuse dans son article intitulé : « l'amour au deuxième coup d'œil », en référence au récent froid qui a opposé l'Allemagne et la France, notamment au sujet de l'union méditerranéenne. « Irritations, mauvaises relations, que nenni!» Nicolas Sarkozy n'a pas tari d'éloges à l'attention de la lauréate. Les ambitions de celui qui sera, dans quelques petites semaines, à la tête de l'Union européenne, ressemblent fort à une candidature pour le prochain prix Charlemagne, ironise le quotidien de gauche.

Die deutsche Bundeskanzlerin Angela Merkel und der franzoesische Staatspraesident Nicolas Sarkozy winken am Donnerstag 1.Mai 2008, nach der Verleihung des Karlspreises an Merkel in Aachen
Image : AP

Ce même journal publie également une caricature, divisée en deux tableaux : à droite, une Angela Merkel arborant, en fière guerrière, la médaille de Charlemagne. Le tableau est sous-titré « combat pour l'Europe». A gauche, une Angela Merkel, endormie, affalée dans un fauteuil et portant la mention « combat pour l'Allemagne » .

Simbabwe Wahlen Präsident Robert Mugabe in Harare
Le président sortant du Zimbabwe: Robert MugabeImage : AP


Die Tageszeitung s'inquiète quant à elle des « manigances des trublions», alias l'entourage de Robert Mugabe. Si la commission électorale zimbabwéenne organise un deuxième tour pour départager le président sortant du chef de l'opposition Morgan Tsvangirai, il ne faut en aucun cas que Robert Mugabe en soit le chef d'orchestre . C'est clair : Mugabe « cherche à gagner du temps » afin de pouvoir neutraliser le MDC, le Mouvement pour le changement démocratique. Une victoire de ce genre serait une farce et le Zimbabwe n'y survivrait pas prédit le journal de gauche, qui appelle instamment la communauté internationale à superviser ce deuxième tour.