Le rapport Goldstone devant le Conseil des Droits de l'Homme
15 octobre 2009A sa sortie, le rapport avait été vivement rejeté par le gouvernement israélien. Gabriela Shalev, ambassadrice israélienne auprès des Nations Unies l’avait qualifié d’"unilatéral et de partial".
Le rapport recommande notamment l’ouverture d’enquêtes par les autorités israéliennes et l’Autorité palestinienne sur les allégations de crimes de guerre. Et si les autorités israéliennes et l’Autorité palestinienne ne faisaient pas progresser ces enquêtes, le Conseil de sécurité pourrait saisir la Cour Pénale Internationale, ce que veut à tout prix éviter le gouvernement israélien.
Dans un premier temps, l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas avait accepté que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU remette au mois de mars le vote sur l’adoption d’une résolution qui aurait condamné le refus israélien de coopérer avec la mission d’enquête du rapport Goldstone. Ceci bien entendu sous la pression de l'administration américaine de Barack Obama qui tente de relancer le processus de paix au Proche Orient. Le représentant palestinien auprès du Conseil des droits de l’Homme, Ibrahim Khraishi avait affirmé qu’il souhaitait donner tout le temps à toutes les délégations d’étudier le rapport en profondeur. Cette décision a provoqué aussitôt la colère des responsables du Hamas.
Pour rectifier son attitude, le président palestinien Mahmoud Abbas a décidé lundi d’opérer un virage à 180 degrés et a accepté que l’examen du rapport Goldstone soit soumis à un vote dans les plus brefs délais. Riyad Mansour , représentant palestinien auprès des Nations Unies, a affirmé les Palestininens „déterminés à défendre la législation humanitaire internationale et à faire comparaître tous les criminels devant la justice.“
Il n’en reste pas moins que le Président Mahmoud Abbas ressort affaibli de cette histoire aux yeux de nombreux Palestiniens.