Le populisme de droite a le vent en poupe
19 septembre 2016
Pour la Tagesspiegel: "La tâche ne sera pas facile pour le nouveau maire de Berlin". Le fait qu’il soit Müller en référence au maire sortant Michael Müller est presque sûr. Son parti le SPD, l’autre grande formation de la coalition au pouvoir en Allemagne est sorti vainqueur mais affaibli. Les sociaux démocrates sont en tête des résultats avec 23% des voix mais on peut aussi dire qu’ils ont évité de justesse la catastrophe, conclut le quotidien de Berlin.
"L'Allemagne démocratique devra faire face au populisme de droite," avertit la Frankfurter Rundschau. Mais pas comme le fait la CDU, le parti de la chancelière. Angela Merkel qui, selon le quotidien de Francfort n’arrive toujours pas à choisir entre son adaptation à droite et une attitude libérale. La tentative de la CDU et son alliée bavaroise de s’adapter aux fantasmes des populistes d’AFD, Alternative pour l'Allemagne (le mouvement anti-migrants et anti-islam), doit être considérée comme un échec, selon la Frankfurter Rundschau. Le quotidien ajoute au passage qu’il s'agit du deuxième revers électoral consécutif en deux semaines pour l'Union chrétienne-démocrate de la chancelière, devancée début septembre par AfD dans le nord-est du pays. Et ce à 1 an des prochaines élections législatives.
Des raids américains contre l'armée syrienne
Ces raids ont fait au moins 60 morts dans les rangs de l’armée syrienne. Pour la Süddeutsche Zeitung, ce bombardement qui a coûté la vie aux soldats syriens est arrivé à un mauvais moment, même si tout laisse à croire que c’était involontaire. Selon le quotidien bavarois, cela risque de donner un coup d’arrêt au cessez-le-feu en cours. (Ce qui a été annoncé cet après midi par le régime syrien). La tentative d'exploiter l'incident à des fins politiques est grande note la Süddeutsche Zeitung qui observe que les violences ont repris depuis quelques jours dans certaines localités du pays. Bref, pour dire que la situation était déjà fragile. Les troupes de Bachar Al Assad ne cessent de bombarder les rebelles qui de leur côté, répliquent et vice versa.
Et enfin pour la TAZ, die Tageszeitung: «c’est le moment pour ceux qui ne sont pas encore convaincus de l'impuissance de l'ONU, de l’être. La Russie et les États-Unis, les deux principaux responsables de l'échec politique de l'ONU en Syrie, démontrent ces jours de façon spectaculaire et brutale leur incapacité à régler définitivement ce conflit violent."