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MédiasAfrique

Le Bénin fait le ménage dans les médias en ligne

Rodrigue Guézodjè
8 juillet 2020

Les autorités audiovisuelles veulent réguler le seteur. Les médias en ligne doivent obtenir une autorisation pour exister sur la toile.

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L'autorité audiovisuelle béninoise veut réguler les médias en ligne
L'autorité audiovisuelle béninoise veut réguler les médias en ligneImage : picture-alliance/Photoshot

C'est en partant d'un constat de création tous azimuts de médias en ligne violant des dispositions du code de l'information et de la communication dans le pays, que la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC) en est arrivée à prendre cette mesure annoncée ce mardi (07.07.20). Un constat que reconnaissent les acteurs de ce secteur. Chamsdeen Badarou est le président du réseau des promoteurs de web TV au Bénin :

"Il faut assainir ce milieu parce que certains aujourd'hui, avec leur téléphone, pensent qu'ils sont d'office promoteurs ou journalistes, ce qui est grave. Avant  d'être journaliste au Bénin, il faut avoir la carte de presse de la HAAC. C'est tout un mélange aujourd'hui dans le domaine."

Régulation des médias en ligne au Bénin : écoutez la version audio du sujet

Organiser le secteur

Toutefois, des démarches avaient été enclenchées en vue d'une organisation de ce secteur, comme l'explique Hervé Darius Hountondji, promoteur de web TV :

"En 2018, il faut le rappeler, la HAAC avait déjà lancé un communiqué pour demander que les médias en ligne fournissent un certain nombre de dossiers pour leur reconnaissance légale. Ce qui a été fait par un certain nombre de médias en ligne. Mais de 2019 à aujourd'hui, on ne sait vraiment pas ce qui s'est passé et la HAAC n'a pas fixé les promoteurs de médias en ligne sur leur sort."

Transition

C'est ce qui explique, selon les promoteurs, l'illégalité dans laquelle exerce la grande majorité des organes en ligne au Bénin. Mais pour Guy Constant Ehoumi, ancien président de l'Observatoire de la déontologie et de l'éthique dans les médias, les organisations des promoteurs auraient dû anticiper la situation et mettre la pression pour arracher leur légalité :

"Nous sommes dans la dynamique de la migration de l'analogie vers le numérique, donc on devrait quand même voir  que le temps qu'on vient de passer est un moment d'expérimentation."

Dès ce mercredi (08.07.20), l'absence de la presse en ligne a effectivement été remarquée. Cete absence pourrait avoir de graves impacts, s'inquiète Hervé Darius Hountondji :

"Le président de la HAAC, les conseillers de l'institution et même jusqu'au gouvernement savent qu’aujourd'hui que le monde n'existe pas sans les médias en ligne. L'information se fait par les médias en ligne, c'est nous qui informons en premier lieu. Il est quasi impossible qu'un pays existe et vive sans les médias en ligne."