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L'Afrique et la France se rencontrent à Paris

Cécile Leclerc6 décembre 2013

Une cinquantaine de pays africains ont répondu à l'invitation de François Hollande. Ce Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique est le premier du genre depuis l'arrivée au pouvoir du président français.

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François Hollande accueille Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de l'Union africaineImage : Alain Jocard/AFP/Getty Images

L'Elysée a invité les 54 pays du continent, et tous ont répondu à l'appel et envoyé des représentants à l'exception du Zimbabwe. Au cœur des discussions : la mise en place de la CARIC, la capacité africaine de réponse immédiate aux crises, sorte de bras armé de l'UA.

La France prête à aider

Intervenir en Centrafrique pour ne plus avoir à intervenir : c'est en substance le message des autorités françaises ces dernières semaines. L'Union africaine doit se doter d'une force militaire et Paris se dit prête à l'aider. « C'est aux africains d'assurer leur sécurité mais ils n'ont pas de forces nécessaires, pas d'organisation pas der force commune » a déclaré Laurent Fabius, chef de la diplomatie française. D'où l'idée de mise en place de la CARIC, qui a germé en mai dernier, au cours de la célébration du cinquantenaire de l'Union africaine.

Une coopération nécessaire

Frankreich Mali Afrika Gipfel in Paris Francois Hollande und Boubacar Keita
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta aux portes de l'ElyséeImage : Alain Jocard/AFP/Getty Images

Un projet nouveau voulu par l'Afrique du Sud, suite à ce que les analystes appellent « le syndrome malien » - et ce, en attendant la constitution d'une réelle force africaine que le général Sekouba Konaté est chargé de rendre opérationnelle d'ici 2015. La volonté de l'UA est là, pense le professeur Mwayila Tshiyembe, directeur de l'Institut panafricain de géopolitique. Il manque juste les moyens :

« Je pense que la solution est dans un partenariat que l'UA signerait avec les Etats-Unis et la France pour que ces deux pays forment, équipent et entrainent les forces africaines, je ne vois pas l'Afrique se tirer seule d'affaire.»

Pour l'analyste, la présence d'une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, y compris d'anglophones comme le Nigérian Goodluck Jonathan ou le Ghanéen John Dramani Mahama montrent que l'Afrique est demandeuse d'une aide financière extérieure.

L'Afrique du Sud absente

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Reste que le président sud africain Jacob Zuma a préféré envoyer sa ministre des relations internationales – une décision prise avant la mort de Nelson Mandela. Ça n'est pas un hasard, pense Paul Kananura – président de l'association des stagiaires et étudiants africains en France : « Son absence annonce un échec du Sommet car l'Afrique du Sud dispose de visions stratégiques divergentes sur le continent africain et cela gène la France qui veut garder la main sur l'Afrique. »

Les réunions de ce sommet sont à huis clos. De source diplomatique, on apprend que la France pourrait faire d'importantes annonces sur le plan de la formation et de l'équipement de la future CARIC. Mais il y a peu de chances que le sommet aboutisse à la finalisation du projet.