Echec scolaire en Afrique de l'Est
4 juillet 2011Quelque 75 000 élèves ont été invités à passer des tests sur des notions de base en lecture et en écriture en Anglais ainsi qu'en arithmétique au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Les résultats sont affligeants. Quelques soient leurs origines sociales, la majorité de ces élèves ont échoué à ces tests.
Cette étude tente de faire la distinction entre les connaissances acquises par les élèves issus de familles pauvres ou très pauvres et ceux qui sont issus de la classe moyenne. L'idée étant que les élèves élevés dans une famille aisée auraient plus de chances de réussir leurs études que ceux issus de familles pauvres.
Cette hypothèse s'est révélée vraie uniquement au Kenya, mais pas dans les deux autres pays. Ainsi, près de 40% des élèves issus de la classe moyennes kenyane ont réussi ces tests, alors que seuls 2 élèves sur 10, issus de famille pauvres les ont réussi. Mais en Tanzanie, les élèves issus des classes moyennes ont des résultats encore pires que les élèves issus de familles pauvres au Kenya. Ainsi, seuls 16 % des Tanzaniens interrogés, issus des classes moyennes, ont prouvé qu'ils savaient lire, écrire et compter à la fin du primaire.
Manque de moyens
Dans les trois pays, c'est moins le niveau de vie des familles concernées que le niveau d'instruction des parents qui s'est révèlé être déterminant dans la réussite scolaire des enfants. Cette étude attribue l'échec patent du système éducatif en Afrique de l'Est à divers facteurs, notamment le manque de qualification et de motivation des professeurs ainsi qu'à la difficulté qu'ont les enfants issus de familles pauvres de poursuivre leurs études jusqu'à la fin du primaire.
La situation n'est pas meilleure dans les universités. Leur multiplication a conduit à un nivellement par le bas. Une situation qui hypothèque, selon Uwezo, le développement économique de cette région pour les vingt années à venir.
Auteur : Henri Leenhardt
Edition : Marie-Ange Pioerron, Cécile Leclerc