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Plus de 20.000€ de dons africains aux sinistrés allemands

22 juillet 2021

Parmi les gestes de solidarité envers les sinistrés des inondations en Allemagne, celui de protestants d'Afrique qui se sont cotisés pour aider les Allemands.

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Une église luthérienne en Namibie
Une église luthérienne en NamibieImage : Imago/Imagebroker

Les sinistrés des inondations en Allemagne ont suscité un élan de solidarité internationale. Des messages de soutien et des dons affluent depuis une semaine des quatre coins du monde, parfois coordonnés par des communautés religieuses.

Les œuvres des Eglises protestante (Diakonie) et catholique (Caritas) ont commencé ce jeudi [22.7.21] à délivrer une aide d'urgence aux sinistrés de la région de Euskirchen, au sud de Bonn. Plusieurs sécheurs ont été apportés sur les lieux pour sécher les maisons inondées.

Plusieurs millions d'euros ont été débloqués par les deux grandes Eglises d'Allemagne pour venir en aide aux populations. Plusieurs familles ont déjà reçu 1.500 euros pour subvenir à leurs besoins immédiats, dans un premier temps.

La solidarité s'organise dans l'urgence pour les sinistrés des inondations
La solidarité s'organise dans l'urgence pour les sinistrés des inondationsImage : Marius Becker/dpa/picture alliance

Ces fonds proviennent en partie de dons récoltés à travers le monde.

Le réseau de la Mission évangélique unie (MEU ou VEMen allemand), qui regroupe des églises protestantes, a par exemple fait parvenir 45.000 euros aux églises évangéliques de Westphalie et de Rhénanie. Plus de 20.000 euros de dons ont été collectés en Afrique !

Après les prières, l'action

Quatorze églises protestantes d‘Afrique ont participé à cette action. Des fidèles du Botswana, du Cameroun, de Tanzanie, de RDC, d'Afrique du Sud et du Rwanda ont d'abord fait parvenir des prières et leurs messages de compassion aux sinistrés d'Allemagne. Ensuite, ils ont décidé de récolter des dons sur la base du volontariat, émus par les images des destructions dues aux inondations.

En quelques jours, plus de 20.000 euros ont ainsi pu être collectés et envoyés aux églises allemandes qui viennent en aide aux sinistrés.

Interview avec Pascal Bataringaya, du Rwanda

Comment ont-ils procédé ? "Le monde est devenu un village", sourit Pascal Bataringaya, le président de l'Eglise presbytérienne du Rwanda. Il explique qu'internet, les réseaux sociaux et de messagerie ont facilité une coordination rapide. Chacun et chacune a ainsi pu donner à hauteur de ses moyens.

Pour lui, ce geste de solidarité allait de soi : "Si on parvient à mobiliser presque tout le monde, même si on donne un tout petit peu, une petite somme peut faire de grandes choses. Nous sommes près de 400.000 membres de l'Eglise presbytérienne, alors même si chacun donne ne serait-ce que 5 ou même 1 euro, on peut collecter beaucoup de choses."

Goma sans eau potable après le volcan Nyiragongo

Solidaires malgré le volcan Niyragongo

A Goma aussi, dans l'Est de la RDC, les fidèles continuent de se mobiliser, malgré la Covid-19, l'insécurité… et les dégâts causés il y a deux mois seulement par l'éruption du volcan Nyiragongo. Christine Musongya, qui dirige le département Diaconie et Développement au sein de la Communauté Baptiste au Centre de l'Afrique (CBCA) explique que ses concitoyens se sont souvenus de l'aide que leur ont apportée alors les Allemands.

Elle raconte: "Les églises allemandes ont été parmi les premières églises à appuyer les habitants de Goma via la Communauté Baptiste au Centre de l’Afrique, et quand nous avons informé les fidèles [des inondations en Allemagne] et ils se sont dit que ceux qui ont été affectés sont nos amis, nos frères et sœurs, et qu’ils sont aussi en difficulté. Nous devons faire un geste!"

Interview avec Christine Musongya, à Goma (RDC)

"Les habitants de Goma revivent l'éruption du volcan Niyragongo et ils se disent que oui, les Allemands sont peut-être mieux protégés mais une catastrophe naturelle, ça peut arriver " poursuit Christine Musongya "alors [nous nous sommes dit qu'il fallait] que nous fassions quelque chose avec le peu de moyens que nous avons."

Tous unis au sein d'une même famille

Une solidarité que Pascal Bataringaya résume en quelques mots simples qui sonnent comme une évidence : "Nous sommes tous de la même famille, la famille des êtres humains. Si une personne souffre, c'est toute la communauté qui souffre."

Une vingtaine d'Eglises protestantes d'Asie s'associent également à la collecte.