1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Des migrants expulsés d'Algérie vers le Niger

Carole Assignon | Tilla Amadou
26 avril 2021

Interview avec Médecins sans frontières qui vient en aide aux migrants dans la région d'Agadez. Et témoignage poignant d'une migrante togolaise.

https://p.dw.com/p/3sZQy
MSF prodigue une aide d'urgence aux migrants à Assamaka (Niger)
MSF prodigue une aide d'urgence aux migrants à Assamaka (Niger)Image : picture-alliance/AP Photo/J. Delay

Refoulés par l'Algérie, plus de 4.000 migrants ont déjà été reconduits de force cette année vers le Niger. Beaucoup se retrouvent à bord de camions qui les ramènent à Agadez, une ville devenue un carrefour de la route migratoire vers le nord. 

Ces reconduites se déroulent selon les ONG dans des conditions désastreuses. Des migrants sont dépouillés, parfois battus.
À Agadez, notre correspondante Tilla Amadou a rencontré Dominique Rachelle. La Togolaise raconte le calvaire qu'elle a enduré. Écoutez-la ci-contre: 

Témoignage d'une migrante togolaise

>>> A lire aussi : Augmentation du nombre de migrants expulsés vers le Niger

Médecins sans frontière attire l'attention sur la situation des migrants, leur apporte assistance. Ecoutez à ce propos les précisions de Nour El Houda Nafti, la porte-parole pour le Sahel de MSF. Elle est interviewée par Carole Assignon.
 

>>> A lire aussi : L'Algérie peine à gérer les flux migratoires

***

A l'arrivée, à Assamaka, MSF est le premier acteur présent, à la frontière. On commence par ces personnes qui peuvent être perdues. On organise des activités de recherche pour retrouver les personnes perdues. Une fois arrivées à Assamaka, les équipes de MSF distribuent de l'eau, des biscuits énergétiques et des articles essentiels. Et nous leur offrons un appui psychologique ainsi qu'un accès aux soins de santé primaire. Pour les cas qui nécessiteraient des soins plus avancés,nous organisons le référencement et le transfert vers des unités mieux équipées que notre case de santé.


DW: Etes-vous prévenus si une expulsion a lieu ou est en cours? Comment appreneu-vous que des gens arrivent et sont perdus?

Pour les expulsions, nous ne sommes pas prévenus. Nous avons des équipes positionnées au niveau de la ville d'Assamaka et de la plus grande ville la plus proche, Arlit. Et dès que nous recevons les premières informations - de nos équipes, de nos contacts, ou, parfois, de l'Organisation internationale pour les migrations - nous mobilisons nos équipes pour venir à la rescousse des personnes expulsées.


DW: Arrive-t-il que des gens se perdent dans le désert sans que vous ne les retrouviez?

Bien évidemment. Le projet de MSF est actif dans la région d'Agadez depuis 2018 et depuis lors, nous avons pu retrouver des corps sans vie. Et bien évidemment, il y a aussi des personnes qu'on ne retrouvera pas.

 

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique