Après 32 ans, le Togo organise des élections municipales
28 juin 2019La campagne électorale s’achève dans une belle ambiance festive. Souvent jeunes, les candidats drainent autour d’eux d’autres jeunes à qui ils adressent un message clair. "La jeunesse doit prendre son destin en main", explique Frédérique Tchatchou, un des candidats.
"C’est la jeunesse et les femmes qui constituent la majorité de la population. Et c’est eux, la force vive. Donc nous travaillerons avec eux pour pouvoir réaliser nos plans de développement."
Patrick Amenda, un autre jeune candidat, sillonne un marché de son quartier pour convaincre les électeurs.
"Je pense que les élections locales sont résolument un enjeu de proximité. Et donc, si les jeunes s’engagent c’est dans la proportion de ce qu'ils représentent. Ils sont nombreux et c’est de leur avenir qu’il s’agit."
La candidate Sefako Sossou soutient son point de vue. Elle est fière de constater qu’en plus des jeunes, beaucoup de femmes sont dans la course pour les élections municipales. "De part notre éducation, on n’a pas laissé la chance aux jeunes filles, aux jeunes femmes ou à nos mamans de s’engager au plan politique, au plan communautaire ou professionnel. Donc nous nous sommes dit : il faut relever le défi. Il faut être femme candidate, il faut être femme engagée, il faut être femme leader."
Mobilisation des jeunes
Pascal Agbové de l’ONG Initiative des jeunes pour le développement explique les raisons de l’engouement des jeunes et des femmes pour ces élections.
"Nous constatons avec beaucoup de satisfaction l’implication des jeunes et des femmes dans ce processus pour la simple raison que les jeunes et les femmes sont les couches les plus vulnérables. Et donc, nous avons remarqué qu’ils ont compris qu’il ne faut pas être à l’écart de ce processus. Il faudrait qu’ils soient présents dans les instances de prise de décisions locales afin que leurs besoins prioritaires soient pris en compte."