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Siya Kolisi, l'espoir de l'Afrique du Sud

Ali Farhat avec AFP
1 novembre 2019

Samedi, l'Afrique du Sud affronte l'Angleterre en finale de la Coupe du monde de rugby. Après les sacres de 1995 et 2007, les Springboks seront emmenés par leur capitaine Siya Kolisi dans la conquête d'un nouveau titre.

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Rugby Autumn International | Wales v Südafrika -  Siya Kolisi
Image : picture-alliance/empics/D. Davies

Né le 16 juin 1991, soit un jour avant que la loi sur l'apartheid soit révoquée par le parlement sud-africain, Siyamthanda Kolisi a grandi dans des conditions difficiles à Zwide, un township de Port Elizabeth, la cinquième ville du pays.

Un joueur qui crève l'écran

Son salut viendra du rugby; repéré à l'âge de 12 ans lors d'un tournoi local, il obtient une bourse à Grey High, établissement très réputé de Port Elizabeth. Petit à petit, le troisième ligne devient un joueur incontournable, notamment du côté des Stormers, avec qui il évolue en Super Rugby, la division d'élite dans l'hémisphère sud (qui regroupe les meilleures équipes d'Afrique du Sud, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, d'Argentine et du Japon), depuis 2012. 

Rugby Championship | Argentinien vs Südfrika | Siya Kolisi
Siya Kolisi marque un essai durant un match de Super RugbyImage : picture-alliance/AP Photo/N. Pisarenko

Reconnu pour ses qualités athlétiques, Siya Kolisi intègre la sélection en 2013. Comme il est l'un des rares noirs à jouer pour les Springboks, il devient très vite une icône dans tout le pays. En dehors des terrains, l'image de Kolisi est partout,  tout comme celle de sa femme, Rachel Smith, qui est blanche. Un mariage qui a beaucoup fait parler sur les réseaux sociaux.

Le premier capitaine noir des Springboks

Mais tout cela semble derrière lui désormais. Intronisé capitaine en juin dernier par le sélectionneur Rassie Erasmus - ce qui fait de lui le premier capitaine noir des Springboks -, Siya Kolisi sait ce qu'il doit à son entraîneur :

"Il m'a donné mon premier contrat quand j'avais 18 ans, donc je le connais depuis un moment et il a entraîné un tas de joueurs de l'équipe avant. Il nous connaît et il nous a réunis pour qu'on adhére à son plan. Vous savez, dès qu'il est venu, il a clairement dit que les Springboks étaient la chose la plus importante, alors que dans le passé je pense que la plupart d'entre nous avons essayé de construire notre identité individuellement par les médias sociaux et ce genre de choses. Il nous a juste ramenés sur terre et nous a dit de bien jouer en premier et que le reste viendrait ensuite."

Samedi, Kolisi a rendez-vous avec l'histoire : il honorera sa 50ème sélection avec les Springboks, et espère bien les emmener vers le trophée suprême. En cas de victoire, Kolisi soulèvera sans doute la Coupe en compagnie du président sud-africain Cyril Ramaphosa. Un cliché qui pourrait devenir historique, pour l'Afrique du Sud et pour le monde.

 Ali Farhat, Redakteur DW Afrique
Ali Farhat Journaliste au programme francophone de la Deutsche Wellederpariser