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Réactions après la mort de Mohamed Ag Almouner au Mali

28 août 2018

Le djihadiste a été tué dans une opération militaire de l'armée française dans la région de Ménaka. Mais sa mort pourrait ne pas avoir un grand impact dans la lutte contre le terrorisme au Nord du Mali.

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Mali - Französische und malische Truppen töten in Mali 30 Dschihadisten
Image : Getty Images/AFP/D. Benoit

Plus connu sous le nom de "Tinka", Mohamed Ag Almouner a notamment conduit l’assaut qui a coûté la vie à quatre membres des forces spéciales américaines et quatre soldats nigériens en octobre 2017. 
Son groupe, l’État islamique au Grand Sahara, l’EIGS, est actif dans la zone des trois frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger. 

L’analyste sécuritaire Diachari Poudiougo estime que la mort du djihadiste n’aura pourtant pas d'énorme impact sur la situation sécuritaire dans la région.
 

"C’est vrai qu’il constitue un poids lourd pour les djihadistes. Et cette opération a des avantages : celui de démoraliser les djihadistes qui savent maintenant qu’ils ne peuvent pas circuler comme des rois, ça affaiblit également le fonctionnement du groupe. C’est sûr c’est une étape positive sur le plan sécuritaire mais si on réfléchit globalement l’apport de cette opération n’est pas aussi important", explique-t-il. 

A Ménaka, on croit au changement

Vu l’influence de l’homme dans la région, à Ménaka,  les populations espèrent pouvoir circuler librement.
"Mohamed Ag Almouner était quelqu’un qui jouissait d'une influence. Il avait son propre groupe qui est à l’origine de beaucoup de violences contre des civils. C’est sûr que le contexte va changer parce qu'avec cette nouvelle donne, il y aura la stabilité, surtout pour les communautés nomades qui ont été éprouvées par ces groupes armés", dit avec soulagement cet habitant de Ménaka.

Des civils Tués

Une femme et un adolescent ont également perdu la vie au cours de cette attaque. Une bavure "intolérable" de l'armée française, selon Diachari Poudiougo. 
 

"Ce n’est pas du tout acceptable que des civils soient tués. Le droit international ne le permet pas. Mais il faut souligner que nous avons à faire à un nouveau type de conflit armé où il n’est pas toujours facile de faire la distinction entre des civils et des djihadistes. Et nous sommes dans un conflit où les groupes armés utilisent souvent des civils comme bouclier", affirme l'analyste.

Le groupe Etat islamique au Grand Sahara est dirigé par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Celui-ci a aussi codirigé le Mouvement pour l'unicité du djihad en Afrique de l'ouest (Mujao), un groupe islamiste malien très influent.

Nafissa Amadou Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique