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Recensement électoral au Togo : un pari en partie gagné

Noël Tadégnon
24 octobre 2018

La mobilisation a été forte dans certaines localités et faible dans d’autres. C’est le constat fait aussi à Sokodé dans le centre du pays. Les opérations de recensement prennent fin ce mercredi dans la deuxième zone.

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Togo Präsidentschaftswahlen
Image : I. Sanogo/AFP/Getty Images

"Si je ne le fais pas, je ne suis pas citoyen" (Habitant de Kpangalam)

L’opération de recensement débutée dans la deuxième zone le 17 octobre, prend fin ce mercredi. Elle fait face par endroits, dans le centre du pays, aux réticences de la population à cause d’un mot d’ordre de boycott lancé par la coalition des 14 partis de l’opposition. 

"Ça a commencé de façon timide. Il y a certains quartiers où carrément on ne voit personne. Par contre d’autres, il y a de l’affluence. Si les gens ne sortent pas c'est à cause de ce mot d'ordre de boycott'", a témoigné un habitant de Sokode.

"Je n'ai pas fait le recensement. J’ai suivi le mot d'ordre de la C14, puisqu’ il n y a pas les membres de la C14 dans la CENI", a raconté Alpha Seydou, un commerçant.

Mobilisation relative à Sokode

Le manque de temps pour aller se faire recenser est évoqué par certains comme Massaoudou Medjesirribi, cultivateur : "C’est le temps qui me manque à cause des travaux champêtres qui ont commencé".

Togo Präsidentschaftswahlen
Image : I. Sanogo/AFP/Getty Images

Un tour au centre de recensement de l’école Kpangalam à la sortie de la ville de Sokode nous a permis de voir une affluence relative. Des populations  sont venues s’enregistrer sur les listes électorale, chacun pour des raisons diverses.  

"Si je ne le fais pas, je ne suis pas citoyen. En tant que Togolais, tout le monde doit faire son recensement. Quel qu’en soit ce qui se passe, on doit faire le recensement".

"Je suis très content de faire le recensement, parce que la carte me sert à faire beaucoup de chose dans ma vie". 

Enrôlement présumé de mineurs 

Dans la foulée, des informations et images diffusées sur les réseaux sociaux font état d’enrôlement de mineurs dans cette partie du pays. Ce que dément Kodjona Kadanga, le président de la  CENI,  la Commission Électorale Nationale Indépendante, en tournée dans la zone. 

"Ce sont des rumeurs. C’est ce que je peux dire à cette étape. Si ces cas sont avérés, je peux vous dire qu’ils ne seront pas pris en compte. Il y a tout un processus pour pouvoir les détecter et les sortir du fichier définitif ".

Selon les autorités, le processus se déroule normalement. Les Togolais sont appelés aux urnes le 20 décembre prochain conformément à une feuille de route de la CEDEAO.