1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Polémique autour de l’équipe de campagne d’Emmanuel Shadary

5 novembre 2018

La majorité présidentielle prépare l’élection présidentielle du 23 décembre prochain. Elle a publié samedi l'équipe de campagne de son candidat, Emmanuel Ramazani Shadary. L’opposition critique cette composition.

https://p.dw.com/p/37hLc
Kongo Emmanuel Ramazani Shadary
Image : REUTERS

"Le parti État est revenu en force" (Martin Madidi Fayulu)

La publication de cette liste  forte de 500 personnes a mis en colère l’opposition. Car elle compte de nombreux membres de l'appareil étatique congolais. Parmi eux : le premier ministre Bruno Tshibala et ses ministres, le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku, ainsi que le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé Omalanga. Sans oublier certains membres de la famille du président Congolais : Jaynet et Zoé Kabila, respectivement la sœur et le frère de Joseph Kabila.


Cette "prise en otage" des institutions du pays est inacceptable, selon le président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) qui craint ainsi l’utilisation des moyens de l’Etat aux fins de la campagne qui démarre le 22 novembre prochain en raison de la présence massive dans cette équipe des personnalités influentes de la galaxie Kabila "Nous avons l'impression que le parti État est revenu en force et là, ils ont fait les choses plus que le MPR de Mobutu (le Mouvement populaire de la révolution fondé le 20 mai 1967 par Joseph-Désiré Mobutu, ndlr). Ils confondent un fait privé, leur Front commun, et l'État congolais. Le procureur général de la République près la cour de cassation devait se saisir de ce dossier" selon Martin Madidi Fayulu qui est lui aussi candidat à l'élection présidentielle du 23 décembre 2018.

Légalité et légitimité

André-Alain Atundu Liongo : "Ce sont plus de spéculations qui cachent l’impréparation de l’opposition"

Pour sa part, le porte-parole de la majorité présidentielle estime que la composition de cette équipe de campagne est tout à fait légale et légitime. À en croire André-Alain Atundu Liongo "dans la démocratie, les gens qui ont la majorité animent les institutions et ils savent faire la part des choses entre le devoir républicain et les obligations politiques. Le président Trump n'a pas suspendu ses fonctions de président de la République et pourtant, il est plongé en plein dans la campagne de mi-mandat. Ce sont plus de spéculations qui cachent l’impréparation de l’opposition que de véritables inquiétudes."

Certaines personnalités qui figurent parmi l’équipe de campagne du candidat de la majorité indiquent néanmoins qu’elles n’ont pas été consultées.

Il s’agit notamment de l’entraineur de l’équipe nationale de football, Florent Ibenge, du rapporteur du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, Chantal Kanyimbo, et du président de l’Union nationale de la presse du Congo, Kasonga Tshilunde.

Joint par la DW, Barnabé Kikaya Bin Karubi, le chef du collège diplomatique du cabinet du président congolais, a déclaré que les personnalités qui le souhaitaient pouvaient démissionner de cette équipe de campagne d’Emmanuel Ramazani Shadary

DW MA-Bild Eric Topona
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona