Rapprochement entre l'Ukraine et l'UE
27 juin 2014
Cet accord commercial vise à supprimer l'essentiel des barrières douanières entre Kiev et les pays de l'UE. Et comme on pouvait s'y attendre, la Russie est montée au créneau.
La Russie a prévenu que l'accord signé entre Kiev et Bruxelles aurait de «graves conséquences » et qu'elle prendrait des mesures pour protéger son économie. Moscou craint une arrivée de produits fabriqués en Union européenne sur son marché, au détriment de sa production nationale. Par rapport à cette inquiétude, Bruxelles assure que « rien, dans l'accord, n'est susceptible d'affecter la Russie.»
Le président ukrainien Petro Porochenko a quant à lui estimé que ce jour était « historique » pour son pays. Il assure que l'accord avec l'Union européenne s'appliquera à « toute l'Ukraine », y compris à la Crimée.
La région est rattachée depuis le 16 mars à la Russie suite à un référendum non reconnu par la communauté internationale. La sécession de la Crimée a entraîné des combats dans d'autres régions russophones de l'est de l'Ukraine.
Depuis le début de la semaine, une trêve est théoriquement observée. Le président ukrainien a annoncé qu'elle serait prolongée pour 72 heures.
Les miliciens pro-russes ont libéré quatre observateurs de l'OSCE enlevés fin mai, mais quatre autres restent encore aux mains de groupes armés. Cette libération survient alors que les séparatistes ont accepté de participer à de nouvelles discussions avec les autorités ukrainiennes en vue de mettre fin au conflit.
Ajoutons que le président russe Vladimir Poutine a appelé à un cessez-le-feu de longue durée dans l'est de l'Ukraine. Et que la Moldavie et la Géorgie ont elles aussi signé l'accord d'association avec l'Union européenne.