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Répression féroce en Syrie

14 juin 2011

Le nombre de Syriens arrivés en Turquie pour fuir la répression dans leur pays atteint presque les 9000 personnes, d'après les sources officielles turques. Des divisions au Conseil de sécurtié empêchent une condamnation.

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ALTERNATE CROP OF XVG107 Turkish Red Crescent worker in an almost completed new refugee tent compound in Boynuyogun, Turkey, near the Syrian border, Saturday, June 11, 2011. Syrian refugees fleeing fighting continued to enter Turkey on Saturday with several hundred being housed in Yayladagi refugee camp. More than 4,000 Syrian have crossed the border since the fighting began. (AP Photo/Vadim Ghirda)
La Turquie et les tentes du Croissant rouge sont le refuge des Syriens pourchassés.Image : AP

Sur le terrain, on ne sait pas grand chose de ce qui se passe, car les journalistes ne sont pas autorisés à travailler dans ce pays. Et l'internet est coupé. Mais d'après des témoignages de réfugiés, l'armée syrienne a arrêté hier plusieurs centaines de personnes dans les localités voisines de Jisr al-Choughour, provoquant la fuite de milliers d'autres dans la seule nuit de lundi à mardi. La veille, des troupes gouvernementales, soutenues par des blindés et des hélicoptères, avait repris Jisr al-Choughour. Cette ville avait été le théâtre de violents affrontements lundi dernier. D'après le pouvoir syrien, 120 soldats et policiers avaient été tués ce jour-là, par des prétendues "bandes armées". Des témoins ont, eux, évoqué une mutinerie. Les combats auraient en fait opposé les forces loyalistes à des soldats qui refusaient de tirer sur les manifestants. Des manifestants qui, ici comme dans d'autres villes, réclament la démission du prèsident Bachar Al Assad, au pouvoir depuis 11 ans. L'armée donc se livre à une répression féroce, ratissant les villages de l'est de la ville et arrêtant par centaines les hommes âgés de 18 à 40 ans..

Syrien Proteste 2011
La détresse des habitants de la ville de Jirs al-Chougour ratissée par l'armée de Bachir Al AssadImage : dapd

Divergences à l'ONU

Certes, les Etats-Unis condamnent avec "force" les violences qui se sont déroulées pendant le week-end. Le premier ministre turc a également condamné la politique du président Bachar Al Assad, qu'il appelait pourtant jusqu'à présent son "ami". Mais le projet de résolution proposé par la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Portugal se heurte à une menace de véto des Russes et des Chinois. Quant à la ligue arabe, elle a fait connaitre son "inquiétude" mais ne prend pas position sur cette résolution. Les Brésiliens ont néanmoins voté pour une résolution prévoyant une enquête du Haut Commissariat des Nations unies aux Droits de l'homme. C'est le minimum.

Auteur: elisabeth Cadot
Edition: Sebastien Martineau