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Rex Tillerson fait les frais d'avoir critiqué Donald Trump

14 mars 2018

La presse allemande revient sur le limogeage du chef de la diplomatie américaine. Et sur les revenus indécents des patrons du groupe Volkswagen.

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USA Rex Tillerson, Außenminister & Donald Trump, Präsident
Image : picture-alliance/dpa/CNP/Kevin Dietsch/Consolidated News Photos

Deux grands thèmes font la Une des journaux allemands : le limogeage du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson  et les revenus indécents de plus de dix millions d'euros du patron de Volkswagen en 2017, malgré les différents scandales sur les moteurs truqués et le Diesel qui éclaboussent le groupe automobile.

Rex Tillerson
Rex Tillerson limogé, à qui le tour?Image : picture-alliance/AP Photo/A. Harnik

"En tant que chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson avait peut-être le poste le plus ingrat du gouvernement Trump", commente la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Imprévisibilité de Donald Trump et avenir incertain

"Tandis que le président a érigé l'imprévisibilité en mode opératoire et s'acharne à détricoter tous les accords passés par ses prédécesseurs, (…) Rex Tillerson essayait de sauver ce qui pouvait l'être", poursuit le journal qui estime que son influence sur Donald Trump était très limitée. La décision de rencontrer le dirigeant nord-coréen a été prise sans le consulter et, outrage ultime, il a appris son limogeage par un tweet présidentiel.

Quant à son successeur, Mike Pompeo qui dirigeait la CIA, Trump a beau lui avoir tressé des lauriers, on sait qu'il peut tomber à tout moment en disgrâce. D'où la conclusion de la FAZ : "l'avenir de la politique étrangère américaine est incertain".

Mike Pompeo Getty Images/J. Raedle)
Le nouveau visage de la diplomatie américaine: Mike Pompeo, ancien chef de la CIAImage : Getty Images/J. Raedle

L'échec de Rex Tillerson

die tageszeitung ne voit pas de raison de pleurer après le limogeage de Rex Tillerson. Le journal le qualifie de ministre "faible, inefficace et absent" qui n'a pas su nommer les bonnes personnes aux postes de responsabilité ni les bons ambassadeurs dans les régions alliées clefs comme la Corée du Sud, l'Arabie Saoudite ou l'Allemagne.

Mais son mérite aura été de contredire le président – ce qui lui a coûté son poste. Et, si cela ne risque pas d'arriver avec Mike Pompeo, ceci "n'augure rien de bon pour l'Iran et les autres foyers de tensions dans le monde", conclut la taz.

En manchette, la Süddeutsche Zeitung publie une photo de Rex Tillerson face à Donald Trump, sur fond noir. La photo surplombe un titre sobre : "Trump vire Tillerson". Et, quelques jours après la démission de Gary Cohn du Conseil économique national, le journal croit savoir que d'autres noms figurent sur la liste des gens à abattre dressée par le président, comme le chef d'Etat major ou son conseiller à la sécurité.

Deutschland Symbolbild VW-Abgasskandal
Volkswagen dans le rouge... mais pas les comptes des patrons du groupeImage : picture alliance/dpa/J. Stratenschulte

Les excès des patrons de VW

La Süddeutsche Zeitung revient aussi sur la "Cupidité [qui] porte un nom" : Matthias Müller, patron du géant automobile Volkswagen. Dire que ses revenus exagérés sont "le fait du conseil de surveillance du groupe" est "le pire argument qu'un grand manager peut avancer". Il aurait pu renoncer à une partie de ses revenus. Le conseil de surveillance aurait pu lancer un autre signal que celui d'une direction qui s'en met plein les poches. Par exemple, en indemnisant tous leurs clients dont le véhicule diesel a perdu de sa valeur.