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Nouveau drame à Lampedusa

Ariel Dumont3 octobre 2013

Une embarcation transportant jusqu'à 500 clandestins a pris feu jeudi, à quelques mètres de la plage de Lampedusa, en Sicile. Jusqu'ici, seuls 150 passagers ont pu être secourus. Les autres sont portées disparus.

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Des dépouilles de victimes à Lampedusa
Des dépouilles de victimes à LampedusaImage : picture-alliance/dpa

Combien de morts ? Cent, deux cents, trois cents ? Les autorités italiennes craignent désormais le pire. Le bateau qui a pris feu à sept cents mètres de Lampedusa, la petite île sicilienne où accostent les clandestins, transportait cinq cents migrants d'origine érythréenne et somalienne. D'heure en heure, le bilan des corps récupérés s'alourdit. Selon le récit des survivants, les clandestins auraient brûlé des couvertures pour signaler leur présence aux pécheurs alors que le bateau se trouvait à moins d'un kilomètre du rivage. Le chalutier a pris feu et les pêcheurs ont donné l'alarme tandis que les migrants se jetaient à l'eau pour échapper aux flammes tandis que le bateau se renversait avant de couler à pic.

Flüchtlinge ertrinken vor Lampedusa
Image : picture-alliance/dpa

Nécessité de lutter contre les passeurs

Cette troisième tragédie en l'espace de trois jours est la plus importante en ce qui concerne le nombre de victimes, comme l'ont souligné les autorités de Lampedusa qui assistent depuis des années aux drames des migrants. Les carabiniers ont arrêté un jeune Tunisien, l'un des passeurs selon les survivants. Tandis que le ministre de l'Intérieur a lancé un appel à la communauté internationale et européenne pour mettre en place un plan de lutte contre les trafiquants de migrants, le pape François a fait entendre sa voix en parlant de honte. Et le président du Conseil italien, pour sa part, a proclamé une journée de deuil national. Un geste important mais qui ne bloquera pas les passeurs prêts à tout pour gagner leur l'argent sur la peau des candidats au mirage européen.