1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Après la pluie, le choléra fait son apparition au Niger

Mahamadou Abdoulkarim
18 août 2021

Les fortes pluies qui s'abattent sur le Niger depuis le 11 août ont provoqué une épidémie de choléra. Des centaines de cas ont déjà été déclarés.

https://p.dw.com/p/3z8jA
Les pluies diluviennes ont de nouveau causé d'importants dégâts
Les pluies diluviennes ont de nouveau causé d'importants dégâtsImage : DW/A. Mamane

L'ensemble du pays est concerné avec 600 cas pour 19 décès. Les localités les plus touchées étant des zones à risque comme le village de Gabagoura, dans la périphérie de Niamey.

Lire aussi → La crue du fleuve Niger risque de rompre les digues à Niamey

Toutes les dispositions ont été prises notamment à travers la redynamisation du comité de gestion des épidémies, explique Illiassou Idi Mainassanara, ministre de la Santé publique : "Nous sommes en train de mettre en place des équipes de prise en charge pour le choléra et aussi pour les autres maladies. Le site où il y a les dégâts les plus importants, c'est Gabagoura."

Lire aussi → Kasaï Oriental : les infirmiers en grève en pleine épidémie de choléra

Gabagoura, au centre des inquiétudes

Le village de Gabagoura, le plus touché, est placé sous haute surveillance sanitaire. Une équipe d'agents de santé est en permanence dans l'enceinte de l'école primaire du village et accueille des centaines de patients.

"On a un œil vigilant sur les gastro-entérites, c'est-à-dire les diarrhées et les vomissements," explique Saloum Mariama, médecin chef du district sanitaire du 1er arrondissement de Niamey. "Heureusement, ici, ce sont de simples diarrhées. On a eu un cas suspect qu'on est actuellement en train d'étudier."

Le lavage soigneux des mains fait partie des mesures d'hygiène de base
Le lavage soigneux des mains fait partie des mesures d'hygiène de baseImage : UNICEF/UNI308267/Karin Schermbrucker

Soigner et sensibiliser

Dans la longue file d'attente devant le centre, il y a Balkissa Boubacar qui a emmené sa fille de 6 ans en consultation. Heureusement c'est un paludisme qui a été diagnostiqué.

"C'est ma fille qui est malade. Elle a le paludisme, elle fait de la fièvre et elle vomit. C'est pourquoi je l'ai amenée. Nous avons obtenu les médicaments nécessaires et elle a reçu une injection."

En plus des agents de santé, ceux de l'hygiène et de l'assainissement sensibilisent les sinistrés sur les bonnes pratiques pour leur bien-être.