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Moïse Katumbi : "Je vais me battre pour être candidat"

6 août 2018

Des partisans de Moïse Katumbi ont manifesté ce lundi à Lubumbashi. Ils exigent le retour au pays de leur champion, afin que ce dernier puisse déposer son dossier de candidature à l’élection présidentielle de décembre.

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Ruanda Kigali Opposition Moise Katumbi
Image : DW/E. Topona

Katumbi - MP3-Stereo

Une série de marches a été initiée par la plateforme électorale "Ensemble" qui soutient Moïse Katumbi. Mais très vite, ces marches ont été réprimées par la police.

Cependant, le leitmotiv des partisans de Moïse Katumbi reste le même : "Nous réclamons Katumbi au Congo sans délai", comme on pouvait le lire sur des pancartes brandies dans certaines artères de Lubumbashi.


Après avoir tenté vainement, à deux reprises, de traverser la frontière zambienne pour entrer en RDC, Moise Katumbi ne désarme pas.

"Kabila oublie qu’il y a notre constitution, qui est une très bonne constitution. Il y a l’accord de la Saint-Sylvestre, qui est un bon accord. Donc, soyez forts ! Ne vous découragez  pas ! Je vais me battre pour que tout le monde puisse participer aux élections", a déclaré l’opposant, au micro de la DW.

Incertitude sur sa candidature

Moïse Katumbi, maintient sa candidature à l’élection présidentielle de décembre. Pourra t-il déposer son dossier dans les délais ?

Pas sûr. Car, les candidats à ce scrutin ont jusqu’au mercredi 8 août pour déposer, personnellement, leur dossier auprès de la CENI, la commission électorale nationale indépendante. Une présence physique est donc exigée, surtout pour ceux qui ne se sont pas fait enrôler, comme c’est le cas pour Moïse Katumbi.

"L’enrôlement doit se faire de manière individuelle. Parce que vous devez donner vos empreintes digitales. Donc il faut que l'impétrant soit là personnellement. Le dépôt du dossier peut se faire par procuration. Vous pouvez envoyer quelqu’un. Mais, il faut d’abord se faire enrôler. Donc, objectivement parlant, il sera difficile pour Monsieur Katumbi de le faire. Pour être éligible, il faut d’abord être électeur", explique Baudouin Amba Wetshi,  le rédacteur en chef du site en ligne Congo Indépendant.

Baudouin Amba Wetshi : "C’est injuste, ce qui arrive à Moïse Katumbi"

Equité pour tous les candidats

Dans un communiqué, l’Union africaine juge "crucial" "le respect scrupuleux des droits et libertés de tous les Congolais" pour un "scrutin véritablement inclusif".

 "A cette étape décisive du processus électoral, le président de la Commission réitère la nécessité pour l'ensemble des acteurs concernés (...) de tout mettre en œuvre pour un scrutin paisible, transparent et véritablement inclusif", soutient le président de la Commission de l'Union africaine. En clair, le Tchadien Moussa Faki Mahamat plaide pour la participation de tous les acteurs politiques qui le souhaitent à l’élection présidentielle de décembre.


Dans un autre communiqué de presse, la CENCO, la conférence épiscopale nationale du Congo, s’est dite, elle, très peinée par le sort réservé à Moïse Katumbi qui, selon les évêques catholiques, va à l’encontre de l’esprit de l’accord de la Saint-Sylvestre qui avait pourtant recommandé la mise en œuvre des mesures de décrispation.

La CENCO exhorte Kinshasa a revenir sur sa décision et a autoriser Moïse Katumbi à rentrer en RDC pour y déposer sa candidature à l’élection présidentielle de décembre.

DW MA-Bild Eric Topona
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona