Modeste reprise de l'économie allemande
14 août 2009La plus grave récession depuis 1945 est terminée, lit-on en Une de die Welt. Une croissance de 0,3% en trois mois semble dérisoire, mais ce sont parfois de petites choses qui déclenchent de grandes impulsions. Etant donné les prévisions sinistres de l'automne dernier, où certains observateurs voyaient arriver la fin du capitalisme, cette modeste tendance à la hausse est plus qu'une lueur d'espoir. Pour le journal, la croissance devrait bientôt s'accélérer et moins de gens devraient perdre leur emploi que ce que l'on craignait.
La fin du monde n'aura finalement pas lieu, écrit la Frankfurter Runschau. L'économie repart, avec une force surprenante. De nombreux signes indiquent que l'Allemagne devrait se tirer à bon compte de cette crise historique. Pour le quotidien, des affirmations aussi optimistes sont forcément suivies d'un « mais ». On peut bien sûr se réjouir de cette amélioration de l'économie allemande, de même qu'on peut être soulagé quand une personne gravement malade quitte finalement la station des soins intensifs. Même si on sait que cela prendra encore beaucoup de temps avant que le patient soit rétabli et sorte de l'hôpital.
La Westdeutsche Allgemeine Zeitung note qu'après l'effondrement de la conjoncture, l'activité économique repart, mais à rythme si lent qu'il faudra des années pour rattraper le retard. On peut donc se demander d'où vient l'enthousiasme général qui se développe actuellement.
Enfin de l'avis de la Süddeutsche Zeitung, la chancelière allemande Angela Merkel n'aurait pas pu espérer mieux pour l'année de crise 2009. Six semaines avant les élections électorales, l'office fédéral surprend le pays avec une bonne nouvelle. Pourtant cette mini-croissance n'a rien de vraiment sensationnel. Le Produit Intérieur Brut est toujours plus bas de 7,1% par rapport à sa valeur de l'année dernière au deuxième trimestre. Même chose pour les commandes auprès des entreprises allemandes, en hausse de 4,5% en juin par rapport au mois précédent. Si l'on compare leur niveau avec celui de juin 2008, alors elles affichent une baisse de 25%. En bref, on ne peut pas franchement parler de relance économique.