L'UE veut renforcer ses frontières extérieures
26 septembre 2016Le renforcement des frontières extérieures est une condition sine qua non pour l'avenir de l'Union Européenne, et cela ne doit faire aucun doute. Voilà ce qu'affirme la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Si les frontières restent perméables, les Etats vont se protéger eux-mêmes. L'isolement n'est ni un objectif national ni un objectif européen. Il s'agit là de contrôle. Et ceux qui ne sont pas d'accord doivent se poser la question suivante: quels problèmes règle l'ouverture des frontières pour tous?
Pour le Handelsblatt, le sommet de Vienne marque un tournant.
En dépit des nombreux intérêts divergents, souligne le quotidien, on est parvenu à un consensus. Celui d'améliorer la protection des frontières extérieures de l'Union. Le Handelsblatt salue le succès du traité signé avec la Turquie. Il s'agit maintenant de répéter cette réussite politique, et de signer des accords similaires avec d'autres pays du Proche-Orient et d'Afrique. C'est ce qu'Angela Merkel a demandé et selon le journal, c'est un pas important dans la bonne direction.
Pour la taz en revanche, les décisions prises au cours du sommet de Vienne sont un retour en arrière. Les pays européens ont décidé d'empêcher l'accès aux migrants illégaux. Mais a priori, écrit le journal, tous les migrants sont illégaux puisqu'aucune voie légale vers l'Europe n'est prévue. Il y a encore quelques mois, on réfléchissait à des routes sûres pour les réfugiés de guerre et les réfugiés politiques. On envisageait une politique migratoire digne de ce nom. Et là on revient à cet état dans lequel l'Europe est restée pendant des années regrette la taz.
Les journaux allemands évoquent également le blocage en Syrie
Pour die Welt, les raisons de l'échec du cessez-le-feu sont extrêmement simples. Les Syriens et les Russes croient qu'ils peuvent conquérir Alep et d'autres parties du pays par les moyens militaires. C'est pourquoi, écrit le journal, depuis bientôt un an, nous assistons au même cinéma.
Que peuvent encore espérer les habitants d'Alep, se demande le Darmstädter Echo. L'occident doit peser à nouveau dans la balance diplomatique. Sinon, la Syrie deviendra le crime le plus grave cautionné par la communauté internationale depuis le génocide au Rwanda.