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L'opposition maintient la pression dans le calme au Togo

Noël Tadégnon
28 décembre 2017

Des milliers de personnes sont descendus dans la rue mercredi et de nouveaux cortèges sont prévus ce jeudi. L'opposition réclame toujours le départ du président Faure Gnassingbé.

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Togo Protest
Image : DW

Des milliers de Togolais étaient dans les rues mercredi pour exiger des réformes politiques et le départ du pouvoir du président Faure Gnassingbé. Ce jeudi de nouvelles manifestations de protestation de l'opposition togolaise sont prévues dans le pays. Et ce malgré les mises en garde du gouvernement qui avait annoncé "qu'aucun acte contraire à l'esprit pacifique des manifestations de rue ne serait toléré". Aucun acte de violence n'a été signalé lors de la première journée mercredi.

"Nous sommes dans le pacifisme. On marche les mains nues. Pourquoi on va faire la violence ?", interrogaient les partisans de l'opposition mecredi dans le cortège. Une réponse au ministre togolais de la Sécurité qui indiquait la veille dans un communiqué que  "certains responsables d'un parti politique, membre de la coalition, ont instruit leurs membres militants pour poser des actes de nature à troubler l'ordre public dans le but de provoquer des affrontements avec les forces de sécurité". Une accusation rejetée donc en bloc dans le cortège. "Nos leaders nous disent de sortir les mains vides . Nous voulons que le Président Faure Gnassingbé quitte le pouvoir seulement, sans les couteaux, sans les armes", clament les manifestants. 

"Ils cherchent à nous diviser"

Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la coalition des 14 partis de l'opposition, dénonce des manoeuvres du gouvernement pour discréditer les manifestations. "Je pense qu'on nous cherche des poux dans la tête. On veut discréditer notre mouvement. Qu'ils arrêtent avec leurs allégations de violence". Elle accuse le gouvernement de chercher à diviser les manifestants et l'opposition. "Nous ne nous laisserons pas divertir.

Il y a quelques jours, le ministre de la Sécurité avait déjà dénoncé des "réseaux" de vente et de consommation "de stupéfiants notamment l'herbe de cannabis sur les points de départ ou de chute" des manifestations. Ce mecredi dans les rangs des manifestants ont se demandaient pourquoi personne n'avait alors été arrêté. Et chacun assurait que les manifestations se poursuivraient dans le calme et la non violence.