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Les Nigériens se relâchent face au coronavirus

Mahamadou Abdoulkarim
16 octobre 2020

Le Niger est l'un des pays les moins touchés en Afrique, alors la maladie paraît loin et la population se démobilise.

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Dès le mois de mai, les mosquées avaient rouvert leurs portes aux fidèles au Niger
Dès le mois de mai, les mosquées avaient rouvert leurs portes aux fidèles au NigerImage : DW/M. M. Issa

Avec à peine 69 morts depuis le début de la pandémie, le Niger est un des pays les moins touchés en Afrique. La conséquence est une démobilisation de la population qui ne respecte plus les mesures de prévention, comme cela s’est vu lors de la rentrée scolaire cette semaine. Pourtant, le gouvernement a prorogé l’état d’urgence sanitaire et imposé le port obligatoire du masque dans les lieux fermés.

Mais avec en moyenne quatre nouveaux cas par semaine, les Nigériens oublient les gestes barrières. Dans les mosquées, aucune distance n’est respectée. Pas de port de masque et de distanciation sociale.

Boubacar Seydou Touré, islamologue, rappelle que l’islam ne tolère pas le suicide. Pour lui, ne pas respecter les mesures édictées par le gouvernement, c’est risquer de transmettre une maladie potentiellement mortelle.

Appel à l'aide du secteur des transports

Dans les mosquées, les marchés et les transports en commun, c’est le même constat. Les citoyens ne croient plus à la maladie alors que les autorités sanitaires rappellent qu’elle est toujours présente.

Dans les taxis, les passagers sont serrés les uns contre les autres sans porter de masques. Les chauffeurs ont aussi le visage découvert.

L’Union des syndicats des transports et assimilés demande ainsi aux autorités des mesures pour aider les professionnels à réduire le nombre de passagers.

Si les autorités du ministère de la Santé sont très préoccupées par cette négligence des Nigériens, particulièrement au niveau des grandes villes, le gouvernement apparait aujourd’hui impuissant à faire respecter les mesures sanitaires en dépit des dispositifs de répression mis en place.

Avec la rentrée des classes et face au risque de propagation que cela représente, le gouvernement a rappelé que les gestes barrières demeurent obligatoires pour tous les citoyens.