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Les appels au calme se multiplient au Niger

Saleh Mwanamilongo
25 février 2021

L'ONU, l'OIF et la Cédéao appellent à la retenue après les violences qui ont suivi la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle au Niger.

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Eviter de sombrer dans un cycle de violences au Niger
Eviter de sombrer dans un cycle de violences au Niger

Après la Francophonie, l'Onu et la Cédéao appellent à la retenue, dans un communiqué conjoint, toutes les parties qui s'opposent depuis l'annonce des premiers résultats du second tour de la présidentielle au Niger.

Des échauffourées ont encore éclaté ce jeudi [25.02.21] dans la  capitale Niamey. La maison du correspondant de Radio France internationale à Niamey, a été vandalisée et en partie incendiée ce matin.

Alkache Alhada, ministre nigérien de l'Intérieur, indique que deux personnes ont été tuées et 468 autres arrêtées depuis mardi.

''Nous appelons tout le peuple nigérien à la sérénité''

Dans une déclaration commune, la Cédéao et l'Onu ont appelé au calme. Le général Francis Béhanzin est commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de la Cédéao.

‘'Nous avons au niveau de la Cédéao appelé les deux camps à la sérénité et au calme. La situation globalement serait sous contrôle, en dehors des violences qui se sont déroulées, il y a eu aussi des pertes en vies humaines, ce qui est vraiment dommageable pour nos démocraties. Nous appelons tout le peuple nigérien à la sérénité, au calme, afin que dans l'apaisement tous les problèmes soient résolus'', a-t-il dit.

Dans un communiqué commun, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et l'ONU "condamnent fermement les actes de violence" au Niger
Dans un communiqué commun, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et l'ONU "condamnent fermement les actes de violence" au Niger.

Au lendemain de la publication des résultats provisoires du second tour, la capitale a été le théâtre de quelques échauffourées, sur fond de contestation des résultats par l'opposition.

Mardi, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a proclamé la victoire du candidat du pouvoir Mohamed Bazoum avec 55,7% des voix face à celui de l'opposition Mahamane Ousmane, qui a contesté ces résultats et s'est proclamé vainqueur avec, selon lui, 50,3% des scrutins.

Privilégier les voies légales 

Raouf Salami, expert des questions électorales en Afrique de l'Ouest, pense que l'opposition nigérienne devrait privilégier les voies légales.

‘'Les recours sont possibles par les voies légales, la médiation est possible, le dialogue est possible. C'est qui est encourageant en termes de démocratie est qu'il n'y a pas eu une politique de la chaise vide. L'opposition est allée à la Céni, elle a participé au dépouillement et a les informations. Elle peut contester puis qu'elle a les procès-verbaux.''

Dans sa première déclaration après la proclamation des résultats, Mahamane Ousmane, le candidat du RDR Tchanji, a dénoncé des fraudes lors du second tour de cette élection présidentielle.