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Le Tchad appelé à déployer 500 soldats au Sahel

28 avril 2020

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G5 Sahel et leur homologue français ont souligné la nécessité de l’envoi rapide d’un bataillon tchadien dans cette zone.

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Les soldats de l'armée tchadienne.
Photo d'illustration. Image : picture-alliance/AP Photo/J. Delay

Dans une déclaration commune, les chefs de la diplomatie des pays du G5 Sahel et la France ont insisté sur le fait que le Tchad doit honorer son engagement en déployant - dès que possible - près de 500 soldats promis en janvier par N’Djamena au G5 Sahel. 

Car quatre mois après cet engagement, le bataillon tchadien supplémentaire n’est toujours pas sur le terrain. 

Début avril, après une attaque de Boko Haram qui avait coûté la vie à une centaine de soldats tchadiens dans la région du lac Tchad, le président Idriss Déby avait annoncé à ses partenaires que son armée allait cesser de participer à des opérations hors des frontières du pays.   

Pour le porte-parole du gouvernement tchadien, son pays reste sur le front mais il demande un meilleur partage de la lutte contre les djihadistes. 

"La question va être examinée. Si on a des moyens nous sommes prêts à accompagner. Malheureusement, vous avez constaté qu'au niveau du lac Tchad, les derniers événements ont été sanglants. Nous nous estimons lâchés puisque ce n'est pas seulement le travail du Tchad mais c'est un travail qui doit être fait par tous les pays de la sous-région, avec l'appui de la communauté internationale. Nous n’hésitons pas à défendre les positions africaines. Tout ce qu'on demande, une fois de plus, c'est un accompagnement technique, matériel et en terme de renseignement", estime Oumar Yaya Hissein. 

 

Respect du calendrier 

 

Pour sa part, Gilbert Zongo, directeur de cabinet du Secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sidikou, explique que cette demande renouvelée de la force conjointe n’est pas une pression sur le Tchad mais plutôt un respect du calendrier des opérations. 

Gilbert Zongo ajoute que les soldats promis par N’Djamena n’avaient été que "temporairement" déployés au lac Tchad pour faire face aux djihadistes de Boko Haram. 

"C'est l’opération au niveau du lac Tchad qui a retardé le déploiement du bataillon. Donc une fois que l’opération au lac Tchad sera terminée, le bataillon va rejoindre la zone des trois frontières", explique-t-il. 

Ce n’est pas la première fois que le Tchad menace de retirer les soldats tchadiens opérant à l’extérieur du territoire tchadien.  

Idriss Deby Itno a déjà dans le passé engagé des bras de fer avec ses partenaires étrangers faisant de son armée un instrument d'influence dans la région et auprès de ses partenaires internationaux même si ces partenaires dont la France assurent que le Tchad restait engagé dans le G5 Sahel.