1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Le SPD n'abandonne pas la course

Aude Gensbittel30 août 2013

A la Une : le « programme en 100 jours » du candidat social-démocrate à la chancellerie en Allemagne, Peer Steinbrück. Programme qu’il entend mettre en place si son parti, le SPD, remporte les élections du 22 septembre.

https://p.dw.com/p/19Yyd
Image : picture-alliance/dpa

Plus d'impôts, plus de retraite, plus de salaire, voilà comment Die Welt résume le programme de Peer Steinbrück. Un programme annoncé avec une surdose de bonne humeur et de volonté de vaincre. Jusqu'à présent, les sondages sont déprimants et la campagne n'avance que péniblement. Mais quand Steinbrück, fonctionnaire dans l'âme issu de la bourgeoisie de Hambourg, s'exclame : « Chez nous, ça déménage ! », c'est franchement ridicule.

Quel recours reste-t-il au candidat du SPD, à part ignorer les sondages, miser sur les indécis et proclamer nuit et jour sa certitude de vaincre ? demandent les Kieler Nachrichten. Sortir de cette campagne la tête haute, c'est l'objectif minimum de Peer Steinbrück. Et tout indique qu'il va y parvenir. Vu les efforts déployés, il aura mérité le respect après le 22 septembre. Quel que soit le résultat.

La chancelière Angela Merkel et Peer Steinbrück doivent se livrer un duel télévisuel dimanche soir
La chancelière Angela Merkel et Peer Steinbrück doivent se livrer un duel télévisuel dimanche soirImage : AFP/Getty Images/Patrik Stollarz

De nombreux quotidiens réagissemt aussi à la polémique sur une probable intervention militaire des pays occidentaux en Syrie. La Frankfurter Allgemeine Zeitung souligne que de nombreux gouvernements, de Washington à Londres en passant par Berlin, exigent une réaction claire à l'utilisation présumée d'armes chimiques, comme par exemple des frappes contre les installations militaires du régime syrien. Mais plusieurs points font – encore – reculer les puissances occidentales : le peu de preuves rassemblées, les doutes quant à la légitimité juridique et au sens d'une intervention et le scepticisme des populations. Il est donc plus raisonnable d'attendre le rapport des inspecteurs de l'ONU.

Le monde entier sait que sans la Russie, rien ne bougera en Syrie, affirme la Süddeutsche Zeitung. Mais la situation a beau empirer, la position de Moscou reste la même : pas d'ingérence dans les affaires de la Syrie. Le président russe Vladimir Poutine a peut-être apprécié son sentiment de puissance en bloquant systématiquement le Conseil de sécurité. Mais à long terme, sa politique détruit le plus important organe des Nations unies, de la même façon que la guerre civile détruit la Syrie.

Les inspecteurs de l'ONU enquêtent sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie
Les inspecteurs de l'ONU enquêtent sur l'utilisation d'armes chimiques en SyrieImage : Reuters/Mohammad Abdullah