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Le Mali se prépare à la présidentielle

Yaya Konaté (Bamako)28 juin 2013

L'élection est prévue dans un mois, le 28 juillet. L’administration et les forces armées et de sécurité sont à pied d’œuvre pour organiser et sécuriser le scrutin dans tout le pays. La Céni a des doutes sur le délai.

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Dans le nord du Mali, comme ici à Tombouctou, il y a encore beaucoup à faire pour développer l'infrastructure en vue des élections
Dans le nord du Mali, comme ici à Tombouctou, il y a encore beaucoup à faire pour développer l'infrastructure en vue des électionsImage : DW/K. Gänsler

Pas moins d'une vingtaine de candidats se sont déclarés pour la présidentielle prévue dans un mois, alors que ce vendredi marque la date limite pour le dépôt des candidatures. Parmi les candidats, on trouve des vieux routiers de la politique malienne tout comme de nouveaux venus. Tous ont décidé de s'essayer cette année à l'exercice qui consiste à briguer à la magistrature suprême du pays.

La signature d'un accord entre Bamako et les groupes armés touaregs a suscité l'espoir à Ouagadougou
La signature d'un accord entre Bamako et les groupes armés touaregs a suscité l'espoir à OuagadougouImage : AHMED OUOBA/AFP/Getty Images

L'administration confiante

Pour les départager, on s'active du côté de l'administration chargée d'organiser le scrutin. Le matériel électoral est en grande partie en place, assure cette dernière, le fichier en cours de confection, tandis que la distribution des cartes débute ce vendredi même. Bref, l'administration malienne est on ne peut plus optimiste. Bassidy Coulibaly est le directeur national de l'Intérieur : « Au plan de l'organisation matérielle et de la production de documents, aucune difficulté ne se pose. La campagne électorale va s'ouvrir, les candidats vont certainement parcourir l'ensemble du pays. Là aussi les dispositions sont prises pour assurer de bonnes conditions.»

Dispositions sécuritaires

Sur le plan sécuritaire, la situation semble globalement maîtrisée également. Les forces de la MISMA qui passent dès la semaine prochaine sous bannière onusienne occupent le terrain aux côtés d'une armée malienne qui retrouve de plus en plus ses esprits et qui regagne de la confiance. Col Souleymane Maiga, Directeur de l'Information et des relations publiques des armées : « L'armée malienne et les forces de sécurité sont en train de reconstituer leurs forces suite à l'occupation du nord du pays. Nous travaillons en synergie pour que le rendez-vous du 28 juillet soit respecté. »

Les déplacés du conflit malien (dont le nombre est estimé à environ 400.000) doivent pouvoir voter, eux aussi
Les déplacés du conflit malien (dont le nombre est estimé à environ 400.000) doivent pouvoir voter, eux aussiImage : DW/K. Gänsler

La Céni émet des doutes

Reste bien évidemment l'épineuse question de la région de Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par la rébellion touarègue du MNLA. Dans une déclaration à l'Agence France Presse, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) juge « extremement difficile, voire impossible » d'organiser l'élection dans cette région, en dépit de l'accord passé à Ouagadougou le 18 juin dernier. Actuellement, les parties signataires de l'accord définissent les modalités de sa mise en œuvre pour que le scrutin puissent se tenir effectivement dans cette partie du pays.

Le président de la Céni Mamadou Diamountani estime en outre qu'il « va être extrêmement difficile de remettre les cartes aux électeurs maliens en moins d'un mois, surtout quand on sait qu'il y a plus de 6;8 millions de cartes, qu'il y a beaucoup de populations déplacées ».