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Le Burkina Faso ciblé par les attaques djihadistes

2 décembre 2021

Au moins 19 gendarmes et un civil ont récemment succombé dans le nord du pays. La prise de Nadiagou fait redouter une extension des attaques djihadistes vers le sud.

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Les militaires burkinabè à la traque des groupes djihadistes (2015)
Les militaires burkinabè à la traque des groupes djihadistes (2015)Image : Sia Kambou/AFP

Le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans serait l’auteur de la prise de contrôle de Nadiagou.

Selon les témoignages que la DW a pu recueillir sur place, les habitants ont fui, abandonnant les personnes âgées, tandis que les églises auraient été fermées par les assaillants. Dans la capitale Ouagadougou, la colère monte au sein de la population. Les Burkinabè réclament le départ du président Roch-Marc Christian et lui reprochent son incapacité à lutter contre les djihadistes qui s’en prennent aux civils.

Réaction de l'exécutif burkinabè 

Face au malaise social, le président burkinabè Roch-Marc Christian Kaboré a annoncé récemment une série de changements dans le haut commandement militaire. "Nous attendons maintenant des résultats", réagit Eric Ismael Kinda du mouvement Balai citoyen. Pour cet activiste burkinabè, les nouveaux dirigeants seront jugés selon leur compétence.

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Le Sahel sous menace djihadiste

Le Groupede soutien à l'Islam et aux musulmans (JNIM) est de surcroit actif dans le nord et nord-ouest du pays, tandis que la région frontalière du Niger est sous l'emprise de l'Etat islamique. Une situation qui concerne plusieurs pays du Sahel. "La situation est identique au Mali et au Niger", pense Amadou Diemdioda Dicko. L'opposant membre du parti Union pour le progrès et le changement appelle à un effort collectif.

Le Burkina Faso a à lui seul enregistré plus de 1,4 million de personnes déplacées et plus de 2.000 personnes auraient été tuées depuis 2016 en raison des attaques terroristes, selon les chiffres des Nations unies. 

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