Fin de la tournée d'Angela Merkel en Amérique latine
20 mai 2008« Il y a beaucoup de choses que nous pouvons rater si nous nous y prenons mal mais il y a aussi beaucoup de choses que nous pouvons réussir si nous construisons un partenariat de longue durée ». C'est ainsi qu'Angela Merkel a conclu sa tournée d'une semaine en Amérique latine, une tournée placée sous le signe de l'intérêt renouvelée et grandissant de l'Allemagne pour cette région.
Le voyage avait pourtant commencé sous de mauvais hospices après les tonitruantes déclarations d'Hugo Chavez. Deux jours avant le départ de la chancelière, ce dernier l'accusait d'appartenir à la « même droite qui avait soutenue Hitler ». D'autres auraient peut-être annulé leur voyage. Angela Merkel, elle, a ignoré les attaques du président vénézuélien qui s'est, par la suite, excusé.
Le séjour d'Angela Merkel en Amérique latine s'effectue au moment où l'Union européenne tente de renouer avec le continent sud-américain, quatrième région économique du monde. « Nous Européens, avons concentré notre attention sur l'Asie pendant que les asiatiques découvraient l'Amérique latine. Nous devons nous dépêcher si nous voulons conserver notre poids dans la région » avait déclaré la chancelière allemande, avant de s'envoler pour le Brésil, pays avec lequel elle a signé plusieurs accords bilatéraux ainsi qu'un accord sur la promotion d'énergie renouvelable.
Au Pérou, la chancelière a assisté au sommet Union Européenne – Amérique latine qui réunissait une cinquantaine de chefs d'Etat. Le réchauffement de la planète et la lutte contre la pauvreté ont fait l'objet d'une déclaration commune.
Dimanche, c´était au tour de la Colombie de recevoir la chancelière. Elle a notamment assuré à Bogota du soutien de son pays, en matière de lutte contre le trafic de drogue et contre les actions des groupes armés illégaux.
Le Mexique, enfin était la dernière étape avant le retour, à Berlin, de la délégation allemande. La chancelière allemande et le président mexicain Felipe Calderon ont convenu d'une initiative commune pour la stabilisation des prix des denrées alimentaires. La flambée des prix sera de nouveau au centre du prochain sommet du G8 au Japon, en juin prochain. Sommet qui réunit les 8 états les plus industrialisés du monde, parmi lesquels le Brésil et le Mexique.