Feu vert de Damas aux inspecteurs de l'ONU
25 août 2013Quatre jours après l'attaque chimique présumée de mercredi près de Damas, le pouvoir syrien a finalement accepté que des inspecteurs des Nations unies se rendent sur le site. Un accord a été conclu en ce sens entre le gouvernement et Angela Kane, haute représentante des Nations unies pour le désarmement. Les experts doivent commencer leurs inspections dès lundi 26 août.
Pressions internationales
Depuis mercredi, la communauté internationale a accru la pression sur les autorités syriennes. Les responsables occidentaux, qui semblent de plus en plus convaincus que le régime de Bachar al-Assad a eu recours à des armes chimiques, ont par ailleurs multiplié les consultations téléphoniques ce week-end.
Le Premier ministre britannique David Cameron a notamment évoqué le dossier syrien avec le président américain Barack Obama et le chef de l'État français François Hollande. De son côté, l'Allemagne a exigé de la Russie, principale alliée de Damas, qu'elle augmente la pression sur le régime syrien. Enfin, le pape François a appelé dimanche à faire "cesser le bruit des armes" en Syrie et a demandé à la communauté internationale de trouver une solution.
Accusations mutuelles
Ces pressions diplomatiques se sont faites plus intenses depuis que l'opposition syrienne a accusé le régime de Bachar al-Assad d'avoir utilisé, mercredi dernier, des armes chimiques lors d'une attaque dans la banlieue de Damas. Depuis, le gouvernement a nié à plusieurs reprises, avant de rejeter la faute sur le camp adverse qui, à son tour, a réfuté.
Samedi, l'organisation Médecins sans frontières (MSF) a fait état du décès de 355 patients "présentant des symptômes neurotoxiques" dans la région de Damas, depuis mercredi. MSF n'est cependant pas en mesure de confirmer scientifiquement la cause de ces symptômes, ni d'établir la responsabilité de l'attaque.