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Faire les bons choix

Konstanze von Kotze6 février 2014

A la Une : la décision du gouvernement allemand d'augmenter son contingent au Mali de 180 à 250 militaires et la nouvelle autoroute de l'électricité qui doit permettre de relier, d'ici 2022, le nord au sud du pays.

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La ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen et son homologue malien Soumeylou Boubeye Maiga
La ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen et son homologue malien Soumeylou Boubeye MaigaImage : Reuters

C'est un premier pas, titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung pour qualifier la décision de l'Allemagne d'augmenter son contingent au Mali. La visite d'Ursula von der Leyen dans ce pays montre cependant qu'il y a là davantage en jeu. Pour le quotidien, les Allemands ne peuvent et ne doivent certes pas intervenir partout, encore moins militairement. Mais ils doivent prendre plus au sérieux des régions dont l'évolution a une influence sur l'Allemagne, et l'Afrique en fait partie. La visite de la ministre de la Défense est aussi un signe pour les voisins du Mali et pour ses alliés, au premier rang desquels la France qui ne peut plus assumer seule sa fonction de gendarme de l'Afrique. Certains détails sont bien sûr encore à clarifier mais ce premier pas pourrait permettre d'ouvrir un nouveau chapitre dans la relation franco-allemande et elle en a bien besoin.

À la Une de Die Welt, une carte de l'Allemagne présentant le tracé provisoire de l'autoroute de l'électricité dont la mise en service est prévue pour 2022. Principe de ce projet : acheminer l'électricité produite par les nombreux parcs éoliens situés dans la région septentrionale du Schleswig-Holstein vers le sud, vers la Bavière et le Bade-Wurttemberg. Le tracé exacte de cette autoroute reste cependant à définir et il se heurte un peu partout à de nombreuses résistances. Le combat s'annonce difficile pour le gouvernement mais s'il prend la peine d'écouter la population, il pourrait l'emporter.

Pour la Süddeutsche Zeitung, la balle est effectivement dans le camp de la classe politique. Plutôt que de tomber dans le populisme pour rallier des électeurs, elle ferait mieux d'expliquer correctement le projet aux citoyens. Le fait est que la plupart des hommes politiques hésitent et temporisent quand il s'agit de promouvoir le principal chantier politico-industriel du moment et que, par conséquent, ils n'arrivent pas à remporter l'adhésion des Allemands. C'est là le principal obstacle sur la route du tournant énergétique.

L'Allemagne qui veut renoncer au nucléaire d'ici 2022, s'est fixé pour objectif de porter à 80% la part des sources renouvelables dans sa production d'électricité à l'horizon 2050
L'Allemagne qui veut renoncer au nucléaire d'ici 2022, s'est fixé pour objectif de porter à 80% la part des sources renouvelables dans sa production d'électricité à l'horizon 2050Image : picture-alliance/dpa

C'est die tagezseitung qui se montre sans doute la plus critique. Face à ce projet présenté comme faisant partie de la stratégie du gouvernement pour augmenter sensiblement la part des sources d'énergies renouvelables dans sa production totale d'électricité, la taz met le doigt sur la contradiction entre l'accélération du développement des parcs éoliens dans le nord du pays alors que l'essentiel des besoins en énergie est situé dans le sud. Pour le quotidien, l'autoroute est surtout un moyen détourné de ralentir le développement de l'ensemble des énergies renouvelables tout en protégeant un peu plus longtemps le charbon.