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Ebola, la peur d’être stigmatisé

Adjoa-Sika Assignon10 septembre 2018

Les deux premiers cas de décès confirmés dans la ville de Butembo sont une femme et un personnel soignant, selon le ministère congolais de la santé. La femme avait refusé de coopérer avec les autorités sanitaires après être tombée malade. De plus en plus, des malades refusent de se signaler auprès des services de santé par peur d’être rejeté par la population.

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En République démocratique du Congo, les autorités sanitaires ont annoncé samedi que l'évolution de la maladie à virus Ebola était maîtrisée dans l'épicentre. Le bilan de l'épidémie a atteint 90 morts dans l'est du pays et 35 patients ont été guéris.

La semaine derniére, deux décès ont été enregistrés pour la première fois à Butembo, vielle qui compte environ un million d'habitants et est une plaque tournante des échanges de la RDC avec des pays voisins comme l'Ouganda.

"Même à Butembo, la situation n'est pas critique" à ce stade, a assuré le ministre Oly Ilunga au cours de cette conférence coanimée avec le professeur Jean-Jacques Muyembe, chercheur congolais et pionnier de la lutte contre Ebola. Le professeur Muyembe a appelé néanmoins tous les Congolais à la "vigilance" afin d'alerter les autorités sanitaires sur des cas suspects. "Le virus d'Ebola circule chez nous en Afrique en général, et en RDC dans toutes les provinces, nous devons être vigilants", a-t-il insisté.

A Butembo, l'une des victimes n'a pas voulu coopérer avec les autorités sanitaires après être tombée malade. Claude Mahoudeau, coordonnateur de la réponse d'urgence de l'ONG ALIMA (The Alliance for International Medical Action) à Beni, revient sur les craintes qu'Ebola suscite sur place. Pour écouter l'interview, cliquez sur la grande image.