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Droits des enfants : les inégalités persistent

Helle Jeppesen | Sandrine Blanchard
20 novembre 2019

Si l'on constate de nets progrès en trente ans, les chances de réussir d'un enfant varient beaucoup d'un pays à l'autre.

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Des enfants à Karachi au Pakistan.
Des enfants à Karachi au Pakistan.Image : DW/Unbreen Fatima

La Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant célèbre ses trente ans ce mercredi 20 novembre.

Tous les Etats membres des Nations unies, à l'exception des Etats-Unis, ont ratifié ce texte qui a désormais valeur de traité international.

Aujourd'hui, plusieurs indicateurs mondiaux font état de progrès. La mortalité infantile, par exemple a quasiment été divisée par deux ces trente dernières années.

Ne nombre d'enfants allant à l'école n'a également jamais été aussi élevé. Dans le même temps, le travail des enfants diminue, tout comme les mariages forcés dans le monde.

Ces tendances sont donc plutôt positives, mais elles cachent aussi de fortes disparités d’une région du monde à l’autre et même au sein d’un même pays.

En Allemagne, les chances de réussite d'un enfant varient fortement selon les régions du pays.
En Allemagne, les chances de réussite d'un enfant varient fortement selon les régions du pays.Image : LBS

Disparités en Allemagne

Si l’Allemagne est bien placée dans les classements, Rudi Tarneden, porte-parole de l’UNICEF en Allemagne, rappelle que tous les enfants n'ont pas les mêmes chances en grandissant :

"Quand vous prenez certaines grandes villes, comme dans la ville de Essen dans la Ruhr, près de 30% des enfants grandissent dans des familles qui dépendent de l’aide sociale. Nous savons que dans les pays prospères aussi il y a beaucoup d’enfants défavorisés qui n’ont pas la chance de développer leurs capacités comme les autres."

La plupart des pays signataires de la Convention ont inclus des cours à l’école pour sensibiliser les élèves à leurs droits. Mais tous les enfants ne vont toujours pas à l’école dans le monde.

Plus globalement, l'accès à l'information n'est souvent pas garanti, selon Marc Dullaert, créateur de la fondation pour les droits de l’enfant KidsRights aux Pays-Bas :

"La Convention a cela de bien qu’elle donne un cadre formel pour la reconnaissance des droits de l’enfant. Mais le texte évoque à peine internet ou les réseaux sociaux. Or aujourd’hui, il est important que les enfants aient droit à un accès internet pour pouvoir accéder à l’information"

L'exemple de la Tunisie

La fondation KidsRights  a ainsi  mis en place une plateforme internet à destination des enfants et des jeunes de 13 à 24 ans qui sont appelés à y discuter de sujets qui les intéressent et à voter.

Les conclusions sont ensuite transmises aux responsables politiques. Parmi les thèmes actuels, on trouve une déclaration sur le climat ou l’égalité hommes-femmes.

Chaque année, la fondation publie son indice mondial du respect des droits de l’enfant. Et ce ne sont pas toujours les pays les plus riches qui ont les meilleurs résultats.

"La Tunisie, par exemple, arrive parmi les 20 premiers, alors que c’est un pays pauvre. Mais elle a intégré les droits de l’enfant à son appareil législatif, elle prévoit des budgets pour ça et les générations futures font partie des programmes politiques."

Pour se faire entendre, les enfants disposent notamment de Parlements qui leurs sont réservés sur tous les continents.