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Comment reconnaître une fake news ?

11 janvier 2022

La DW vous propose une série sur le "fact checking" pour déceler les fausses informations et ne pas tomber dans le panneau des "fake news".

https://p.dw.com/p/45MuA
Symbolbild Fake News
Image : McPHOTO/C. Ohde/picture alliance

Fake news. Le terme est apparu pour désigner une information erronée, un faux article de presse publié sur internet pour tromper le lecteur.
Les exemples récents sont légion. En avril 2021, une citation attribuée à Annalena Baerbock, dirigeante du parti écologiste devenue ministre des Affaires étrangères, lui faisait condamner l’idée d’animaux domestiques, car ceux-ci produisent trop de Co2.
Au Brésil, en 2018, le candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro a fait envoyer des millions de messages WhatsApp durant la campagne pour faire croire que le parti des Travailleurs – la gauche – voulait instaurer une dictature communiste dans le pays, voire même légaliser la pédophilie.
Pendant la pandémie, des vidéos et des posts de personnes présentées comme des représentant.e.s du personnel médical ont circulé dans tous les pays, dans lesquels ces personnes prenaient position contre l’avis dominant sur la dangerosité du virus.

Burkina Faso | Wahl | FasoCheck
Image : Boureima Salouka/DW

Faux et archi faux, bien sûr… mais ça marche

La fake news est là d’abord pour semer le doute. A des fins commerciales – pour faire du clic – ou politiques – pour manipuler les esprits.

Le problème avec ces fausses nouvelles, c’est qu’elles se propagent comme une trainée de poudre sur internet, où il est déjà difficile pour les utilisateurs de séparer le bon grain de l’ivraie.
Alors voici quelques questions à se poser pour ne pas se faire prendre au piège :

1) Se méfier

Dans le dernier rapport sur le numérique (Digital News Report) de l’Institut Reuters de l’Université d’Oxford, plus de la moitié des sondés ont déclaré avoir vu la semaine passée de fausses informations ou des informations erronées sur le coronavirus. Et plus d’un quart des personnes interrogées pouvaient se souvenir de fausses informations au sujet de célébrités.

Moralité : il ne faut pas prendre toutes les infos qui circulent sur internet pour argent comptant, surtout quand elles ont trait à des sujets liés aux émotions, au spectaculaire.

Symbolbild I BigTech I Social Media
Image : Jakub Porzycki/NurPhoto/picture alliance

Les premières questions à se poser :

1) Est-ce que ce sujet me touche particulièrement, personnellement ?
Suis-je capable d‘identifier la source de l’information ? D’où elle émane, de quel contexte ?
Est-ce que cette information me paraît plausible telle quelle?
Qui pourrait avoir un intérêt à répandre cette information ?
Y a-t-il des indices qui discréditent la source de cette information ? Comme des fautes d’orthographe par exemple?

2) D’où provient la nouvelle?

C’est souvent sur des plateformes internet comme Facebook, Twitter ou Instagram que circulent les fausses nouvelles. Regardez donc toujours qui les a postées, si elles ont été modifiées, quel est le profil des gens qui les relaient. Parfois, ce ne sont pas des personnes réelles mais des trolls ou des robots, nous en reparlerons dans un article ultérieur.

Les services de messagerie aussi sont très utilisés pour diffuser les fake news, comme WhatsApp – surtout pour les fake news à caractère politique, durant les campagnes électorales par exemple. Quand vous recevez ce type de message, demandez à la personne qui vous l’a envoyé d’où elle le tient.

How to debunk disinformation | Fake News
Image : DW

WhatsApp a pris conscience de l’ampleur du phénomène. Désormais, quand on voit sur un message une flèche, c’est que le message a été transféré. Quand il y a deux flèches, cela signifie qu’il a déjà transité par une chaîne d’au moins cinq chats. Dans certains pays, les messages transférés trop souvent sont considérés comme louches. Et ils sont agrémentés d’une petite loupe grâce à laquelle on peut les rechercher sur le moteur Google pour en savoir plus sur leur origine.
Si le message contient un lien, vérifiez sur quel type de site il renvoie : est-ce un organe de presse régi par des règles déontologiques ou un site qui ne vise qu’à la dramatisation, au spectaculaire ?

Parfois, on se rend compte que le site est celui d’un parti politique, d’un blog personnel ou s’il s’agit d’un site satirique. Regardez comment le site est fait, s’il a l‘air professionnel, s’il est saturé de publicités voire bourré de fautes d’orthographe. En ce cas, méfiez-vous!

Il existe aussi des sites de phishing, qui sont destinés à collecter vos mots de passe ou vos données personnelles pour les détourner.

3) Est-ce que c’est vrai?

Quant au contenu de ce que vous lisez, demandez-vous si les informations sont plausibles.

Il est parfois nécessaire de les recouper, de les vérifier grâce à un moteur de recherche.

Allez voir les sites d’institutions reconnues, comme les instituts de recherche agrémentés quand il s’agit d’informations scientifiques ou médicales par exemple.

Prenez garde aux citations, d’études scientifiques ou de personnes : elles sont parfois tronquées ou sorties de leur contexte.

4) Ne pas tout transférer à ses contacts!

Enfin, ne transférez à vos contacts que des informations et messages dont vous êtes sûr.e. de l’authenticité. Ne vous laissez pas submerger par l’émotion.

Et lorsque vous débusquez de fausses nouvelles, signalez-les sur les sites qui s’occupent de dévoiler les fake news, pour interrompre la chaîne de leur propagation.