Chancelière cherche coalition
23 septembre 2013Avec 41,5% des suffrages, soit 311 sièges sur les 630 que comptera le prochain Bundestag, les conservateurs de la CDU-CSU ont donc raté de peu d'obtenir la majorité absolue. Leur score est confortable, mais il les oblige à chercher un allié en vue de la formation de la nouvelle coalition gouvernementale. Et en l'absence des libéraux du FDP au parlement ( le FDP n'a pas pu atteindre la barre des 5% exigée), il est fort probable que cette coalition se fasse avec les sociaux démocrates du SPD, arrivé en seconde position avec 25,7% des suffrages. Les deux principaux partis de l'échiquier politique allemand ont déjà travaillé ensemble. La dernière fois, c'était de 2005 à 2009 et de nombreux Allemands souhaitent la mise sur pied d'une telle équipe. Mais Angela Merkel a aussi la possibilité de faire équipe avec les Verts, crédités de 8,4 des suffrages.
Déroutes des libéraux
La déroute des libéraux est l'un des faits notables de ces législatives. Pour la première fois depuis sa création en 1948, le FDP ne sera pas représenté au Bundestag. 4,8% aux législatives de ce dimanche, c'est bien loin des 14,6 % réalisés il y a quatre ans. Et au sein du parti on tire déjà les conséquences de cette débâcle. Philipp Rösler président du FDP : « J'ai déjà dit que j'assumais la responsabilité de cet échec et j'ai annoncé ce matin aux instances dirigeantes du parti que je renonçais à toutes mes responsabilités au sein du parti libéral.»
Autres absents
Le FDP, ne sera pas le seul parti absent du parlement. En effet plusieurs autres formations politiques n'ont pu atteindre la barre des 5 % exigé pour entrer au Bundestag. C'est le cas notamment pour l'AfD, l'Alternative pour l'Allemagne, le parti anti-européen créé il y a seulement quelques mois et qui a réalisé une belle performance avec 4,7 % des suffrages. Il y a aussi les Pirates, 2,2 %, le NPD ( l'extrême droite ), 1,3%. Toutes ces voix mises ensemble représentent plus de 8 % des suffrages. Si l'on ajoute à cela les 4,8 % du FDP, ce sont autant d'électeurs qui ne pourront pas se faire entendre au sein du parlement.
Pour en savoir un peu plus sur les réactions en Afrique, écoutez les explications de Georges Ibrahim Tounkara :
Ecoutez également ici l'analyse de la rédactrice en chef de la Deutsche Welle, Ute Schaeffer, présentée par Philippe Pognan.